Qu'on nous pardonne mais nous sommes obligés de dire qu'ils sont d'une mauvaise foi cynique et diabolique ou d'une sottise exemplaire ceux qui refusent d'admettre que la crise qui secoue notre pays depuis bientôt cinq ans est l'une des conséquences, sinon la conséquence du coup d'Etat du 24 décembre 1999 attribué à une ivoirité imaginaire, le président du CNSP ayant donné les véritables raisons de ce coup de poignard planté dans le c?ur de la Côte-d'Ivoire. Que certaines personnes qui veulent absolument incriminer le Président BEDIE comme ils en ont pris l'habitude, à commencer notamment par l'ancien représentant du FPI en Allemagne, cessent de nous distraire avec une pseudo ivoirité qui serait la cause de la rébellion du 19 septembre 2002. Les exigences initiales de ceux qui ont pris les armes, à savoir leur réintégration dans l'armée, n'ont rien à voir avec une quelconque ivoirité. Qu'on nous dise d'ailleurs ici et maintenant qui a été exclu en tant que citoyen de ce pays par la politique conduite par le Président BEDIE de 1993 à 1999 ?
Il est facile de chercher à se donner bonne conscience quand on a commis des actes inqualifiables qu'on est incapable de justifier. Et pourtant, l'on n'a pas besoin d'être un génie ou de sortir de polytechnique pour comprendre cela.
Revenons donc un peu en arrière.
1995 : tentative de coup d'Etat. Le Président du FPI se trouve au Gabon. Ni le FPI, ni l'ensemble de l'opposition ne s'inquiètent de ce qui a failli se produire et ne condamnent pas cette tentative de coup d'Etat. 24 décembre1999 : coup d'Etat réussi. Le Président du FPI, qui se trouvait encore comme par hasard au Gabon, rentre précipitamment au pays et loin de condamner le coup d'Etat, déclare qu'il s'est agi d'un acte salutaire quand ses lieutenants clamaient qu'il s'est agi d'une action pour faire avancer la démocratie. Celui-là qui se dit le plus grand politicien que la Côte-d'Ivoire ait "engendré" et dont tous les actes seraient politiques peut-il prétendre ignorer qu'un coup d'Etat est une profonde balafre faite à un pays et dont la cicatrisation est particulièrement longue et difficile ? Parce qu'il est rare qu'il y ait un seul "bon" coup d'Etat, d'autres coups d'Etat venant à la suite du premier comme le font les répliques d'un séisme. Le coup d'Etat est ainsi la pire des agressions contre un pays parce qu'il est un facteur déterminant dans la régression du pays et la déliquescence de l'Etat. C'est pourquoi toute personne qui incite au coup d'Etat ou applaudit un coup d'Etat insensé et injustifié est un ennemi et un traître pour son pays. Or malgré leur mutisme, pour les uns, et leur dénégation, pour les autres, nous connaissons tous les auteurs de la tentative de coup d'Etat de 1995 et du coup d'Etat du 24 décembre 1999. Un des hommes liges du pouvoir actuel ne disait-il pas que "ce sont ceux qui nous ont demandé de perpétrer le coup d'Etat de 1995 qui ont réalisé celui de 1999 ? Il ne faut donc pas attendre d'arriver au pouvoir après avoir usé des moyens les plus abjects pour y parvenir pour découvrir subitement qu'il y a une nation et une patrie autour desquelles on doit se rassembler. Et surtout de forcer ce rassemblement (?) en provoquant la division chez ses adversaires. Nous nous souvenons tous de ce communiqué de la présidence invitant" l'UDPCI tendance Akoto et "l'UDPCI tendance Mabri." Naturellement, l'UDPCI tendance Akoto était la bonne tendance, celle qui aimait (?) sûrement son pays et défendait sa patrie parce que à plat ventre devant monsieur Gbagbo ! "Quand un pays est agressé, il faut que ses fils se rassemblent. Nous avons raison de défendre notre pays. Ouattara Gnonzié, ce n'est pas toi qui a tort. C'est toi qui a raison sur ceux qui t'excluent ; Parce que nous avons en commun la patrie." Naturellement, pour monsieur Gbagbo Laurent, ceux qui ont exclu monsieur Ouattara Gnonzié n'ont rien à voir avec la patrie dont ils sont les ennemis. Monsieur Ouattara Gnonzié, directeur général de la RTI en 1999, se souvient sans doute de ce qui lui est arrivé après le coup d'Etat du 24 décembre 1999.
Il sait donc s'il a eu affaire à des personnes qui avaient la patrie en commun avec lui. Monsieur Ouattara Gnonzié connaît comme chacun de nous les auteurs de la tentative de coup d'Etat de 19995 et du coup d'Etat de 1999. Les auteurs de ce coup d'Etat funeste n'avaient-ils pas infiltré l'armée et n'étaient-ils pas dans les casernes des semaines avant la réalisation du coup d'Etat du 24 décembre 1999 ? Ceux qui ont agressé et/ou applaudi les agresseurs de notre pays en 1999 sont mal placés pour parler de patrie et de rassemblement autour de la patrie. Le pays, la nation et la patrie n'existent pas seulement lorsqu'on est au pouvoir. Ils existent même lorsque le pouvoir est entre les mains de son pire ennemi. Ceux qui ne comprennent pas cela ne méritent pas d'être appelés citoyens et fils de ce pays. Monsieur Ouattara Gnonzié, quoique connaissant ceux qui ont assassiné notre pays a fait un choix qu'il assume sans doute. Il sait pourquoi il a opéré ce choix. Mais pourquoi diantre devrait-il être le cheval de Troie du chef de l'Etat et du FPI au sein du PDCI ? Tous les politologues et stratèges du FPI, à commencer par le chef de l'Etat le grand politique ( ?) avaient parié que le PDCI ne survivrait pas à la perte du pouvoir. Ils se rendent compte que ce parti est plus fort que jamais malgré les actions de déstabilisation qu'ils mènent quotidiennement contre lui. Car chaque fois qu'ils mettent le " grappin " sur ce qu'ils considèrent comme un gros poisson, ils se rendent compte qu'il s'agit d'une feuille morte qui ne peut même pas leur débaucher le moindre militant du PDCI. D'où les invectives, injures et calomnies déversées sur le Président BEDIE et la direction du PDCI. Les regrets exprimés récemment par les jeunes dont ils voulaient abuser de la naïveté ont semé le désarroi chez ces "mange mille" suiveurs du chef de l'Etat. Malgré ces injures, ces diffamations, ces calomnies suscitées par le FPI et diffusées par ces personnes qui ont perdu toute dignité et ne peuvent même pas se regarder dans un miroir, le chef de l'Etat sait que s'il accepte des élections libres, justes, équitables et transparentes, lui et son parti seraient laminés par le Président BEDIE et le PDCI. Tant et si bien que le FPI risque de ne même pas retrouver les huit députés qu'il avait avant le coup d'Etat. D'où ces efforts surhumains et désespérés pour tenter d'affaiblir le PDCI qui, hélas pour lui, sont et seront voués à l'échec. Nous sommes tout de même heureux du soutien affiché que le chef de l'Etat apporte à monsieur Ouattara Gnonzié, révélant ainsi pour qui travaillait cet ancien membre du Bureau Politique du PDCI. Un autre masque hideux vient ainsi de tomber ! Nous ne pensons pas que monsieur Ouattara Gnonzié qui sait que le FPI n'hésite pas à exclure de ses rangs des personnes qui ne commettent pas le millième de la faute qu'il a commise, ait été fier d'être félicité par cet ennemi mortel du parti qu'il disait être le sien. Car pour tout militant vrai du PDCI-RDA, monsieur Gbagbo Laurent et le FPI sont ceux là qui jour et nuit, tiennent à la main la massue d'Hercule pour tuer le serpent, c'est-à-dire leur parti. Il n'y a que les êtres félons qui ne comprennent pas ou plutôt refusent de comprendre que ceux qui aiment leur pays et servent et défendent leur patrie, ce sont ceux qui :
- trois jours après le déclenchement de la crise actuelle ont conseillé le dialogue avec la rébellion
- ont refusé que monsieur Gbagbo Laurent soit destitué quoique connaissant son arrivée calamiteuse au pouvoir. Et c'est parce qu'ils sont les vrais patriotes que le Président BEDIE et le PDCI, à travers des élections claires, reviendront au pouvoir pour mettre fin à la supercherie et au mensonge !
Par DOUBE BINTY