lundi 7 mai 2007 par Le Matin d'Abidjan

Le concert de l'enfant de Médine au palais de la culture de Treichville a certainement tenu toutes ses promesses. Si la star Dakaroise est venue en conquérant, il a réussi son pari. Car il a pu dompter le nombreux public acquis à sa cause.

L'artiste chanteur sénégalais, Youssou N'Dour, était en concert live le vendredi 4 mai dernier à Abidjan. Il s'est produit avec son orchestre le Super Etoile de Dakar au palais de la culture à Treichville. Près de deux heures durant, la méga star a réussi une communion parfaite avec son public Abidjanais. En effet, c'est très nombreux que le public a pris d'assaut la salle Anoumambo du palais de la culture. Combien étaient-ils ces mélomanes venus des quatre coins de la capitale économique ivoirienne ? Si on s'en tient au nombre de places dont dispose la plus grande salle de spectacles du palais de la culture, on peut aisément dire que ce sont quatre mille cinq cent personnes qui étaient présentes à ce concert. Mais à cela, il faut ajouter les nombreuses autres personnes, assises sur les chaises supplémentaires disposées dans les recoins de la salle. En plus, nombreux, étaient aussi ceux qui n'ont pas pu avoir de places assises dans la salle. Une chose est donc sure, à ce concert, il y a eu un monde fou. La salle Anoumambo pleine comme un ?uf était plein à craquer ! La forte colonie sénégalaise à Abidjan, les Ivoiriens et même des Européens présents n'ont pas boudé leur plaisir. Ils ont chanté en ch?ur avec l'artiste. Des titres comme " set " ou " seven second " ont été repris en ch?ur par le public qui ne demandait pas mieux. Que dire des autres titres comme "Salimata "ou" immigré" qui ont soulevé toute la salle. C'est donc un Youssou N'dour très déchaîné comme un vrai lion de la Terenga qui a fait vibrer le public. Avec le public, il a partagé son savoir- faire et sa maestria des grandes scènes de Paris, de New YorkLe spectacle était haut en couleurs et en sons. Car à côté de Youssou N'dour, les instrumentalistes : guitaristes, tambourineurs, bassistesont joué leurs partitions. Très souvent, le chanteur sénégalais s'éclipsait pour laisser la scène au guitariste ou au bassiste pour faire son show. Une des particularités du rythme m'balax, c'est surtout le tambour d'aisselle. C'est-à-dire ce petit tam-tam qu'on met sous les aisselles et qui distille des mélodies extraordinaires. Les mélomanes ont donc été servis à ce niveau. Les deux danseurs de Youssouf N'dour qui se donnaient en spectacles en suivant les rythmes de ce petit instrument ont montré qu'ils ont de la souplesse dans tout le corps. Mais à Abidjan, ils ont croisé des Ivoiriennes qui ont montré et démontré que la danse du ventilateur n'est pas l'affaire des seuls Sénégalais. Youssou Ndour est donc venu à Abidjan, beaucoup d'années après. Il a certainement convaincu les mélomanes. Le spectacle était beau. Mais il aurait été encore plus splendide si la sono était vraiment limpide. Le son lourd de la sono n'était pas digne d'un artiste de la trempe de Youssouf N'dour. Plusieurs fois, l'artiste a marqué des arrêts. Ces " breaks " cassaient le rythme du spectacle. Au point où la star était obligée de réchauffer à chaque fois le public. Fort heureusement, les mélomanes ont répondu toujours à l'appel de l'artiste.

Marcel APPENA

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