lundi 7 mai 2007 par Le Matin d'Abidjan

4 mars 2007-7mai 2007. Cela fait aujourd'hui un peu plus de deux mois que les parties ivoiriennes autrefois en conflit et représentées au sommet, ont paraphé le document portant accord politique en vue de sortir la Côte d'Ivoire définitivement de cinq années de crise. Deux mois déjà et toujours pas de résolution onusienne devant habiller le consensus de Ouagadougou comme cela fut annoncé dès la fin des pourparlers de la capitale burkinabé. Et cela bien que l'Accord politique ait suivi tout le cheminement requis en la matière. De sources proches de la maison de verre de New York, il revient en effet que l'Onu ayant affirmé, à travers le communiqué de la présidence de l'Assemblée générale en date du 14 mars dernier, son soutien à l'Accord de Ouaga, il n'y a plus nécessité de prendre une nouvelle résolution sur le sujet, ladite déclaration suffisant largement. En effet, on se souvient ce jour là, que " les membres du Conseil de sécurité ont pris note des engagements des parties envers toutes les résolutions des Nations unies, y compris la résolution 1721, et ont souligné que l'Accord de Ouagadougou offre une bonne base pour un règlement global et inclusif de la crise en Côte d'Ivoire à travers l'organisation d'élections crédibles et ont encouragé les signataires de l'Accord à mettre en ?uvre pleinement tous leurs engagements et se sont félicités de leurs récentes déclarations dans ce sens ". Y avait t-il meilleure façon de donner son onction à cet aboutissement du dialogue direct initié par le président Laurent Gbagbo ? Assurément non, a jugé le Conseil de sécurité. Qui selon nos sources, se prépare dans les jours à venir, à pondre une nouvelle déclaration où seront précisés clairement la nouvelle mission et le rôle que doit désormais jouer l'Onu en terre ivoirienne. Et cela à la lumière du rapport dressé par les envoyés de Ban ki-moon qui ont récemment séjourné en Côte d'Ivoire où ils ont pris langue avec les parties signataires de l'Accord. C'est dans ce cadre et certainement pour ne pas être pris de court que le président Laurent Gbagbo dépêche cette semaine à New York, S.E.M Alcide Djédjé, l'Ambassadeur ivoirien auprès des Nations unies. A charge pour le diplomate venu d'Abidjan, d'exprimer clairement au Secrétaire général de la maison onusienne, la vision du chef de l'Etat de Côte d'Ivoire, dans ce processus où les Ivoiriens entendent véritablement rester les seuls maîtres du jeu.

Géraldine Diomandé

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