lundi 7 mai 2007 par Le Matin d'Abidjan

Vous êtes le directeur de publication du Quotidien Le Matin d'Abidjan. Quel commentaire faîtes-vous après l'attaque du siège de votre journal ?
Nous pensons qu'il s'agit ni plus ni moins d'une tentative d'intimidation. Des personnes que nos écrits dérangent ont décidé de nous museler. Elles avaient déjà proféré des menaces. Et nous considérons ce cambriolage comme la preuve de leurs noirs desseins à l'encontre de notre titre.

Face à cette situation, que comptez-vous faire?
Rassurez-vous, ''Le matin d'Abidjan'' ne changera pas de ligne éditoriale pour si peu. Si c'est l'objectif que visent ces quidams, c'est vraiment peine perdue. Car notre quotidien tiendra l'engagement et le pari d'informer sainement les lecteurs comme il l'a toujours fait depuis le premier jour. Nous continuerons de dénoncer les actes d'où qu'ils viennent qui portent atteinte à la souveraineté et à la cohésion nationales. C'est notre contribution à la mise en ?uvre de l'accord de Ouaga qui accorde une place de choix aux médias.

Avez-vous un message à l'endroit du personnel qui est encore sous le choc après cette agression ?
C'est malheureux que cette situation soit arrivée. Mais nous croyons que cela ne suffit pas pour décourager les travailleurs de Le Matin d'Abidjan. Elle doit au contraire nous galvaniser. Car comme nous le disions tantôt, le travail que fait cette jeune et dynamique équipe dérange. Il y a dans la vie des périodes difficiles. Mais ce qui est important quand cela se produit, c'est de pouvoir aller de l'avant. Nous sommes convaincus que ce qui vient de se passer va davantage fouetter l'orgueil des travailleurs qui doivent faire en sorte que le journal aille toujours de l'avant.

Par Marcel Appena
et akani

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