lundi 7 mai 2007 par Nord-Sud

Les leaders de l'édition ivoirienne organisent leur rentrée le mercredi avec une douzaine d'auteurs.

J'ai écrit ce recueil de poèmes (Quand la douleur se fait mots, Ndlr) pour pleurer mon fils décédé des déchets toxiques. J'aimais mon fils . Ces phrases de Inna Hampaté Bâ ont donné du froid à l'assistance. D'un ton pathétique, elle dira un poème en hommage à sa progéniture. La relation forte d'une mère et son fils, mais malgré tout, contenir sa douleur par les mots. Un exercice réussi par cette nouvelle écrivaine. Elle a frappé aux portes de l'édition dans la douleur. La paix se profilant à l'horizon, l'édition ivoirienne reprend sa place au sein de l'économie et de la société. Adama Dahico, Bernard B.Dadié, Cardinal Bernard Agré, Tirbuce Koffi, Michel Gbagbo, Charles Kooffi, Diby, Inna Hampaté Ba, Gina Dicken somme une douzaine d'écrivains présenteront leurs ouvrages à la rentrée littéraire des éditions Ceda et les Nouvelles éditions ivoiriennes. L'événement se déroulera le mercredi 9 mai à partir de 15h à la salle Kodjo Ebouclé du Palais de la culture. L'information a été donnée le jeudi dernier à la direction du Centre d'édition et de diffusion africain (Ceda) par le Pdg Venance Kakou et Guy Lambin des Nei. Pour ce dernier la qualité de leur édition s'est notablement améliorée, surtout en littérature enfantine. Le lièvre et la pintade de Gina Dick et La véritable histoire du singe de Fatou Keïta ont été brandis. Nous n'avons rien à envier à nos collègues du Nord (l'Occident, Ndlr). Avec cette rentrée littéraire, nous prouvons que tous les genres nous intéressent, du roman à l'essai. Tous les livres que nous publions c'est nous mêmes qui les finançons. Faire de l'édition, c'est prendre le risque de financer, soutient Guy Lambin. Le Pdg des Ceda s'est évertué à expliquer que la crise politique depuis 1999 avec le coup d'Etat a sinistré le secteur de l'édition. D'un chiffre d'affaires de 5 milliards de Fcfa, chacune de ces entreprises, dit-il, s'est brusquement retrouvée avec 1 milliard 500 millions de Fcfa. D'où leurs difficultés à ne plus éditer de la littérature générale abondamment comme par le passé. Et de rassurer le public : La Côte d'Ivoire est le premier pays de l'édition dans la sous-région. Nous n'allons jamais baisser les bras.

Koffi Kossou, directeur du livre au ministère de la Culture et de la Francophonie a suggéré un atelier entre les journalistes spécialistes de l'édition et les auteurs afin d'établir un référentiel de collaboration. Une proposition intervenue suite à un débat houleux entre les deux groupes. La presse reproche aux écrivains leur manque de disponibilité. Quand ces derniers invitent les journalistes à lire effectivement les ouvrages offerts.


Coulibaly Brahima

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