lundi 7 mai 2007 par Le Patriote

LE PATRIOTE : Vous êtes membre du grand conseil du PDCI-RDA et vous venez de rejoindre le Rassemblement Des Républicains avec 11 villages dont le vôtre avec 100 militants qui vous suivent. Pourquoi avez-vous choisi le RDR ?
Dioulo-Bi Djéti : Le RDR est un parti que moi-même, j'ai choisi délibérément. Il y a longtemps qu je devais épouser ce parti. Mais compte tenu des dénigrements des ex-responsables, je m'étais abstenu. A cela s'ajoutait la diabolisation de ce parti. Donc le militantisme se fait à visage caché. Donc, avec toute la violence contre ce parti, je me suis mis à distance pour observer. Comme moi-même, je ne suis pas de la race de la violence, j'ai attendu pour bien réfléchir avant de m'y engager. Si je le dis, ce n'est pas parce que les militants étaient violents. Mai plus tôt les adversaires politiques qui commettaient de la violence sur les militants de RDR.

LP : Vous étiez de quel parti avant d'atterrir au RDR ?
DBD : J'étais au PDCI-RDA. Le PDCI de Félix Houphouët-Boigny et non de ceux qui prennent leurs rêves pour des réalités aujourd'hui.

LP : Vous étiez un militant influent du PDCI ici à Zuénoula. Le parti de Alassane Ouattara peut-il compter sur vous désormais pour la mobilisation du peuple Gourou ?
DBD : Tout d'abord, je tiens à vous préciser que, si tu es dans un parti, il faut appeler tous ceux qui t'entourent. C'est pourquoi, je vous dirai d'abord que c'est avec ma petite famille, ensuite la grandes famille et la plus grande famille qui est mon village avec 100 militants que je rejoins le RDR. Ensuite, ce sera le tour de ma famille politique que je dirige et qui est composée de 11 villages.

LP : Quelle contribution le RDR peut attendre de vous de façon concrète, puisque adhérer au RDR en pays Gourou était une manière de vilipender votre peuple en son temps ?
DBD : C'est vrai. en pays Gourou en son temps, prononcer le nom du RDR dans les familles et villages était un péché. Tout simplement, parce que ceux qui étaient au pouvoir avaient diabolisé ce parti. On nous faisait croire que c'est un parti appartenant aux personnes dont les noms avaient la connotation nordique. Mais aujourd'hui, avec ce que nous avons vu et que nous voyons, nous disons qu'il est temps de dire et expliquer à nos parents que le RDR n'est pas un parti qui a apporté la guerre en Côte d'Ivoire. Il faut aujourd'hui, avoir la conviction d'arriver à convaincre nos parents. Et c'est à ce devoir que je vais m'atteler désormais. Parce que, il faut que cela soit clair aux yeux de tous. Moi, Dioulo-Bi Djéti, je ne connais pas Alassane de façon quotidienne. Je ne l'ai jamais côtoyé. C'est simplement à la télévision que je l'ai vu parler. Mais à l'entendre s'exprimer, je ressens que c'est un homme plein de sagesse, d'humilité et capable de nous conduire à la paix. Ici dans ce pays, on a vu tous ceux qui gueulaient et faisaient des promesses rocambolesques aux populations. Voilà aujourd'hui, où on en est. Nos parents Gouro sont prêts à nous suivre. Pourvu que nous, fils et filles prennons la décision courageuse comme moi, pour leur expliquer pourquoi il faut choisir ADO. C'est ce que je suis entrain de faire.

LP : Qu'attendez-vous du parti pour envoyer les militants du PDCI des 11 villages dont vous avez fait mention tout à l'heure ?
DBD : Le Secrétaire départemental, Zan-Bi Goï Ferdinand, mon frère, m'a promis au poste de Secrétaire de section en remplacement d'un militant appelé à autre fonction. Il l'a décidé, parce qu'il me connaît et connaît de quoi je suis capable depuis le PDCI. Moi, j'attends mon investiture officielle et en présence de la télévision ivoirienne, parce que ce jour, je vais tout dire. Je veux être officiellement investi avec les militants de mon village et des 11 autres villages que j'amène au RDR. Et le combat va se poursuivre jusqu'à la victoire du Dr Alassane Ouattra. Tant pis pour ceux qui rêvent de revenir au pouvoir ou de se maintenir encore-là.

LP : Avez-vous le regret ou des griefs contre le PDCI ?
DBD : Je ne regrette rien. Aussi je n'ai pas de griefs contre le PDCI. Mais, moi, j'ai milité longtemps au PDCI de Félix Houphouët-Boigny, qui je pense aujourd'hui est différent du PDCI actuel. Je pars au RDR avec toute ma conviction que ce dernier est le bon choix pour sortir la Côte d'Ivoire de la présente situation. Au PDCI, je suis membre du grand conseil. N'importe qui ne peut le devenir. J'étais un militant influent chez moi. Je veux mettre à profit mon expérience politique au RDR. Pour l'heure, c'est le RDR de Alassane qui m'intéresse.

Réaliséé par Jacquelin Mintoh à Zuénoula.

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