lundi 7 mai 2007 par Fraternité Matin

Le Premier ministre invite les religieux à soutenir par tous les moyens le nouveau processus de paix issu de l'Accord de Ouaga . C'est le message que le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Sidiki Konaté, qui représentait Soro Guillaume, a donné samedi aux religieux à l'ouverture du colloque international islamique organisé par la fondation internationale islamique pour le développement de El Hadj Mohamed Souleymane Bamba à l'Ivoire sur le thème : les religions célestes, source de dialogue et de paix . Le chef du gouvernement invite les religieux à s'engager dans une sorte de guerre pour la paix . Son représentant a également fait savoir que son patron se réjouit du thème de la rencontre qui pose la problématique de l'implication des différentes religions dans la quête de la paix en Côte d'Ivoire et attend les résolutions des travaux. La paix est relative, rien n'est acquis définitivement. N'importe quel incident peut faire éclater les choses , a souligné pour sa part l'invité spécial de ce colloque : El Abdou Raouf Ben Halima, islamologue, conférencier international, au cours d'une table ronde à laquelle ont pris part l'Abbé Norbert Abékan et l'imam Cissé Djiguiba. Intervenant sur le thème : quelle stratégie de communication des guides religieux en période post-crise. Il a insisté sur la mise en place d'une politique de prévention, en indiquant que l'islam ne tolère pas la guérira et les rébellions. Il a aussi fait savoir que la religion ne peut pas avoir un parti politique, mais peut s'engager à moraliser la politique ; en combattant les injustices et en prônant le bien. Nous ne devons pas accepter que les musulmans aient leur parti politique et les chrétiens le leur . Abdoul Raouf a indiqué qu'en France, chrétiens et musulmans se retrouvent souvent pour échanger. Et ils se mettent aussi ensemble pour combattre le matérialisme qui gagne la société. Il faut que ces échanges se perpétuent. Il faut arriver à mélanger les communautés pas seulement les leaders religieux , a-t-il dit. L'abbé Abékan et l'imam Cissé Djiguiba ont abondé dans le même sens insistant sur la nécessité de briser le mur de méfiance entre les communautés.

M.-A. Djidjé

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