lundi 7 mai 2007 par Fraternité Matin

La Jeunesse des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire (JFNCI) a fait officiellement son apparition sur la scène politique ivoirienne, à travers une conférence publique qui s'est tenue le 5 mai dernier au Ranhôtel de Bouaké. La conférence avait pour thème, l'Accord de Ouagadougou et la nomination du secrétaire général des Forces nouvelles à la Primature. Elle a été conjointement animée par MM. Koné Adama et Koné Youssouf, respectivement président national et secrétaire général de la JFNCI. M. Koné Adama s'est particulièrement intéressé à l'Accord de Ouagadougou. Qu'il a défini comme étant l'unique voie de sortie de la crise militaro-politique qui paralyse le pays depuis le 19 septembre 2002. Il justifie cela par le fait que ce compromis politique résout à la fois le problème d'identification, la formation d'une armée républicaine et l'expression d'une vraie démocratie en Côte d'Ivoire. Selon lui, c'est l'absence de tout cela qui a entraîné la fracture de l'unité nationale le 19 septembre 2002. C'est pour cela, il dit avoir noté avec beaucoup de satisfaction la reconnaissance par le camp présidentiel de l'existence d'un problème identitaire à travers le code I de l'Accord de Ouagadougou. Il s'est aussi réjoui que ledit Accord ait autorisé la reprise des audiences foraines. Quant au secrétaire général de la JFNCI, M. Koné Youssouf, il a abordé le second volet de la conférence portant sur la nomination du secrétaire général des Forces nouvelles à la Primature. Pour lui, la nomination de Soro Guillaume à la Primature obéit à la décrispation de l'atmosphère de ni paix, ni guerre. Le processus de paix demeurait bloqué malgré les multiples tentatives de sortie de crise entreprises par la communauté internationale à travers les accords (Linas Marcoussis, Accra et Pretoria) et les résolutions de l'ONU, à savoir la 1633 et la 1721, a-t-il indiqué. Devant tous ces échecs, le conférencier a noté que c'est donc l'impérieuse nécessité de construire la paix et la stabilité politique qui ont motivé le concept du dialogue direct qui a débouché sur l'Accord de Ouaga. Il a aussi fait remarquer que pour appliquer cet accord, un cadre institutionnel d'exécution a été envisagé dans lequel, il est prévu la mise en place d'un nouveau gouvernement et la nomination d'un nouveau Premier ministre. Et le choix s'est porté sur le secrétaire général des Forces nouvelles pour conduire le processus de paix.

Adjé Jean-Alexis
correspondance particulière

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