lundi 7 mai 2007 par L'intelligent d'Abidjan

En Afrique, les moments d'afflictions comme le décès d'un proche sont toujours mis à profit pour se réconcilier. Et c'est ce que viennent de faire les deux ministres sanctionnés du gouvernement Soro. La presse en avait fait ses choux gras et l'opinion publique ivoirienne et internationale était restée de marbre devant le spectacle surréaliste de deux ministres qui ont réglé leurs divergences dans le pugilat. L'opprobre jetée par cette affaire sur le gouvernement n'a pas laissé le Premier ministre indifférent. Soro a sanctionné ses ministres qui au niveau des Forces nouvelles. Les deux ministres qui depuis lors mesurent la gravité de leur acte n'ont pas attendu longtemps pour s'ouvrir l'un à l'autre. Et cela grâce à l'entregent d'un homme religieux bien connu de la place. Le cheickh Aboubacar Fofana, car c'est de lui qu'il s'agit a été le facilitateur du rapprochement entre les deux hommes. Usant de son autorité religieuse, il est parvenu à convaincre les ministres de la nécessité de vider le contentieux qui les opposent. Ainsi, procédant par petites touches, il a organisé des rencontres séparées avec les deux protagonistes. Tout cela dans le secret le plus total. L'occasion d'hier a permis de sceller cette paix des braves. Cela s'est passé à Yopougon lors de la cérémonie du quarantième jour du décès du géniteur du ministre Youssouf Soumahoro. Dosso Moussa est venu le soutenir à la grande surprise des personnes présentes. Dosso Moussa à son arrivée s'est jeté dans les bras de son collègue pour des accolades. Compatissant à la douleur de Youssouf Soumahoro, le ministre Dosso le tiendra par la main pendant un bon moment. Sauf cataclysme de dernière minute, le médiateur Cheickh Aboubacar Fofana devrait organiser une dernière rencontre avant la réconciliation devant la nation.
V.F.

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