lundi 7 mai 2007 par Le Front

Depuis quelque temps, le G7 (coalition du Rhdp et des Forces nouvelles) est secoué par une crise interne relativement à l'accord de Ouagadougou. La presse proche du Rhdp fait de cette crise ses choux gras. Ce climat délétère a suscité la réaction du député Pdci de la circonscription de Vavoua, l'honorable Gouali Dodo. Pour l'exprimer, il s'est confié à Le Front. Quels commentaires faites-vous sur le climat délétère qui règne, ces temps-ci, entre les Forces nouvelles et le Rhdp ?
Je constate qu'il n'y a pas d'ambiance délétère entre les Forces nouvelles et le Rhdp. Il y a là simplement une réaction d'un membre du G7, à savoir le porte-parole des Forces nouvelles, Konaté Sidiki, aux écrits d'un journal qui s'avère être ?' Le Nouveau Réveil''. Vous comprenez que les différentes composantes du G7 ne se sont jamais lancé de flèches. Face à cette situation, ce que je peux demander, c'est que le G7 se réunisse très rapidement pour tirer les leçons de ce qui se passe. Je pense que la réaction de Konaté Sidiki ne devrait pas avoir lieu. Pourquoi ?
Selon notre avis, le président Bédié qui est concerné par ces dires, jusqu'à preuve du contraire, n'a rien dit jusqu'à présent. Il est le porte-parole des Forces nouvelles, il serait normal de prendre contact avec le président Bédié et les autres leaders du Rhdp, à savoir Alassane Ouattara, Mabri Toikeusse et Anaky Kobena pour leur faire part de certains comportements des journalistes du ?'Nouveau Réveil''. Vous ne pensez pas que les critiques de ?'Le Nouveau Réveil'', comme vous le soulignez, ne fragilisent pas le Premier ministre Guillaume Soro. Surtout
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Marso
qu'il est ?' un enfant'' du G7 ?
C'est vrai, ces critiques et analyses acerbes du ?'Nouveau Réveil'' peuvent contribuer à fragiliser le Premier ministre Guillaume Soro. Cependant, ce que je conseille, c'est que le Premier ministre doit rester à l'écoute de ses aînés. A savoir, les présidents Bédié, Ado, Mabri et Anaky. Ce sont ceux-là qui représentent respectivement leurs partis politiques. Tout ce qui viendra d'eux, tout ce qu'ils diront, c'est seulement ça qui peut être pris en considération au G7. D'ailleurs, jusqu'à preuve du contraire, ils n'ont encore rien dit. Vous êtes député Pdci, c'est-à-dire membre du G7. Comment analysez-vous les critiques d'un journal pro-Rhdp à l'égard d'un membre du G7 ?
Je suis respectueux de la liberté de la presse. Je suis également respectueux de la liberté des individus qui écrivent. Il fut des moments où ?'Le Front'' a sévèrement critiqué le président du Pdci Henri Konan Bédié après la réaction du porte-parole du Pdci, Niamkey Koffi. Je pense qu'on n'a pas à en rougir. Cela n'a pas entraîné non plus le divorce entre les membres du G7. Cependant, étant donné que nous sommes dans une période de transition très délicate, je souhaite que les journalistes de tout bord mettent balle à terre. Qu'ils laissent les responsables politiques échanger entre eux pour trouver des solutions pour nous sortir de cette crise. Sincèrement, les diatribes des journalistes fragilisent la paix et surtout le G7. J'en appelle à tous les organes de presse pro-G7 de ne pas s'engager sur cette voie qui n'arrange personne. Aujourd'hui, au G7, nous connaissons notre adversaire. Il peut en profiter pour nous avoir. Selon vous, il n'y a pas de feu en la demeure ?
Je pense qu'il n'y a même pas de problème. Nous avons toujours été ensemble depuis le début. Je ne pense pas que la nomination de Soro comme Premier ministre puisse provoquer un clash. Non ! Soro a été nommé Premier ministre de Côte d'Ivoire pour aller à la paix. Nous le soutenons comme nous avons soutenu le dialogue direct. Nous soutenons aujourd'hui le dialogue direct, il n'y a pas de raison que nous ne soutenions pas le Premier ministre Guillaume Soro pour que nous allions aux élections justes et transparentes.




Propos recueillis par Déless Goué

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