lundi 7 mai 2007 par Le Front

Cela était prévisible. Les incessantes entorses aux textes régissant la fédération ivoirienne de boxe (Fib) par N'datchi Stanislas ont fini par se retourner contre lui. Samedi dernier, en effet, les présidents de club de boxe conduits par un comité de transition ont déclaré le débarquement du colonel à la retraite.
C'était, au cours d'un point de presse à l'hôtel Ivoire. Selon Ya Yao Aboubakar, président dudit comité de transition, cette décision fait suite à une concertation de plus des 2/3 des clubs affiliés. Le 21 avril dernier, au siège de l'écurie Risk. Au cours de cette rencontre qui a vu la présence de 20 clubs sur les 28 qui participent activement aux compétitions (toutefois, le nombre de clubs affiliés est de 34) plusieurs irrégularités ont été constatées dans la gestion du président N'datchi. Il s'agit notamment de la non-tenue de l'Ag ordinaire annuelle prévue par les textes, l'absence de commissaires aux comptes et les conditions de vie difficiles des clubs et des boxeurs. Qui ne touchent presque jamais leur pécules et autres primes. Après constat de toutes ces irrégularités, nous avons transmis une correspondance au président N'datchi où nous sollicitons une rencontre. Ce dernier n'a jamais voulu nous croiser. C'est pourquoi, nous avons envoyé des courriers au ministre des Sports, au directeur des sports de haut niveau et au ministre de l'Administration du territoire. Où nous avons fait cas de ces déviations criantes de nos textes par le président N'datchi. Aujourd'hui, il est clair que N'datchi est en porte-à-faux. Selon nos textes, il n'est donc plus le président de la fédération ivoirienne de boxe , s'est exprimé Ya Yao Aboubakar, président du comité de transition. Qui a reconnu néanmoins sa part de responsabilité dans les agissements de N'datchi. En effet, et toujours selon le conférencier, N'datchi s'est accaparé de la boxe ivoirienne aux dépens des pugilistes eux-mêmes. Il la gère de main de fer avec ses frères qui occupent les postes de secrétaire général et de trésorier. Mais ce qui fâche le plus, c'est que N'datchi n'a de compte à rendre à personne. Qu'il s'agisse des fonds attribués par le sponsor Solibra, de l'aide du chef de l'Etat ou de tout autre apport financier, aucun cas n'en est fait aux collaborateurs directs du président de la Fib que sont Ya Yao Aboubakar et Yébouet Arsène. Cette mauvaise foi poussée à l'extrême a fait organiser par N'datchi, une Ag ordinaire illégale le 29 mars dernier. Ag ordinaire qui a vu N'datchi reconduit pour 2 ans (selon les termes d'un confrère de la place) par 3 clubs affiliés sur 34. Non content de cela, le colonel à la retraité envoie une correspondance où il ?'radie'', les présidents de club que sont Frederick Lafont de Risk, Yébouet Arsène de Koumassi boxing club et Ya Yao Aboubakar. Et là encore, au mépris des articles 17 et 18 des textes régissant la Fib. C'est donc tout naturellement que le successeur de Rach N'guessan Kouassi a été débarqué par les clubs. Le nouveau président de la Fib sera connu dans 60 jours, selon les mêmes textes.



Eric Djé Blé

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