lundi 7 mai 2007 par Le Nouveau Réveil

A l`instar de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) dont une mission conjointe séjourne, depuis quelques jours en Côte d`Ivoire, la Banque africaine de développement (BAD) reste ferme sur ses conditionnalités. Ainsi quoi que ses dirigeants dont le président Donald Kabéruka apprécient le nouveau paysage politique ivoirien, ils n`entendent guère précipiter les choses. Parce qu`une banque de sa trempe est convaincue qu`elle ne saurait travailler dans un environnement socio-politique avec " une sécurisation hésitante et approximative". Certes l`accord de Ouaga " offre des perspectives non moins importantes " pour une normalisation de la situation, cependant la banque reste " insatisfaite devant les prestations de la Côte d`Ivoire quant à l`épuration de la dette, le gonflement des arriérés ". Et comme peuvent le savoir les autorités des finances en Côte d`Ivoire, l`avis de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) est à prend très au sérieux dans la levée de "l`embargo" de la BAD pour son retour à Abidjan. Qui a fortement besoin d`un déclassement au niveau sécuritaire mondial. En effet, selon nos sources, bien que des efforts soient faits depuis l`arrivée du ministre Charles Diby Koffi aux Finances, d`abord sous Charles Konan Banny, et maintenant sous Guillaume Soro, en matière de bonne gouvernance et donc de gestion des finances publiques, les investisseurs dont la BAD pensent que beaucoup reste à faire. D`ailleurs le président de la BAD, Donald Kaberuka disait récemment ceci à Tunis (Tunisie) : " j`ai constaté un progrès considérable et les challenges qui restent à surmonter ". La dernière phrase est assez édifiante parce qu`elle indique que ces challenges doivent être surmontés pour aider à normaliser le pays qu`il faut unifier ; le DDR qui doit être effectif. Bref, c`est pour tout cela que le président de la BAD n`a pas voulu se prononcer sur une période de retour de l`institution à Abidjan. Parce que des conditionnalités sont à remplir, absolument. Aussi, nonobstant le calme "apparent", les investisseurs ne sont pas dupes. Ils savent qu`en Côte d`Ivoire, "la parole et les engagements sont rarement tenus, respectés par les dirigeants. Ils ne veulent donc pas se laisser prendre au piège par les discours actuels découlant de l`accord de Ouaga". Prudence étant mère de sûreté.
C.K

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