jeudi 3 mai 2007 par Fraternité Matin

A la faveur de l'Accord de Ouaga, le FPI s'organise pour le retour de ses militants dans les zones précédemment sous contrôle des Forces nouvelles.

De plus en plus, le Front populaire ivoirien multiplie les tribunes de réflexion pour l'animation du parti sur l'ensemble du territoire, en l'occurrence dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles. C'est pour se pencher sur la réalisation d'un tel projet qu'un séminaire a été organisé du 28 au 29 avril dernier, dans les locaux du Groupe ivoire académie à Marcory.
Au moment où la Côte d'Ivoire semble résolue à taire les rancoeurs et à s'engager sur la voie de la réconciliation et de la paix, le FPI entend saisir cette occasion pour reconquérir de nouvelles portions? dans les zones qui leur étaient hostiles depuis le déclenchement du conflit armé qui a vu la partition du pays.
Le séminaire dont le thème était: retour du FPI dans les zones ex-assiégées? avait deux objectifs généraux, à savoir définir une politique commune du retour du FPI et élaborer un document d'orientation pour la réactivation des structures du parti dans les zones ex-assiégées en vue des prochaines élections. Cette tâche devra être menée conjointement, selon la 2e vice-présidente chargée de la vie du parti, Simone Gbagbo, avec l'appui des autres organisations réunies au sein du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd). Elle a indiqué que les différentes réflexions doivent converger pour aider le FPI et les autres organisations alliées à aller le plus loin possible dans ces zones pour les réinstaller de façon forte et efficace. Nous devons posséder à nouveau nos territoires et réactiver nos structures dans ces zones. C'est un impératif. C'est pourquoi nous devons rendre irréversible le retour de nos militants déplacés dans l'objectif de préparer la victoire de notre candidat Laurent Gbagbo aux prochaines échéances électorales, a-t-elle expliqué.
Le fruit des réflexions des travaux du séminaire sera proposé, selon le premier vice-président du FPI, Aboudramane Sangaré, au Président Laurent Gbagbo afin que ce projet prenne forme. Etant donné que sa réussite dépend, d'une part, de l'Etat qui doit créer le minimum de conditions (écoles, établissements financiers, sécurité, etc.). Et d'autre part de l'appui des organismes internationaux pour accompagner cette dynamique de paix que le retour des populations saura consolider. L'on estime à un million le nombre de personnes ayant fui leurs lieux d'habitations au lendemain de la crise politico-militaire. Les trois quarts étant des militants du FPI, selon la 2e vice-présidente chargée de la vie du parti.
Mme Simone Gbagbo s'est par ailleurs réjouie de ce que à la faveur de cette crise, les Ivoiriens aient compris la conception de la République et de la démocratie. Toute chose qui, dira-t-elle, reste profitable au FPI qui n'a eu de cesse d'en faire la promotion.

Louis B. Parfait

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