mercredi 2 mai 2007 par Le Patriote

La fin de la galère des travailleurs de Côte d'Ivoire n'est pour si tôt. Avec un budget de souveraineté de près de 65 milliards FCFA, le chef de l'Etat Laurent Gbagbo a demandé aux différentes centrales syndicales de cesser de revendiquer. Ce, pour une durée de trois ans. Il a signifié cela hier mardi 1er mai, lors de a fête du travail au palais présidentiel au Plateau. Pour lui, la Côte d'Ivoire n'est pas une situation normale pour que les syndicats continuent d'égrener leur chapelet de doléances. Faisant allusion aux grévistes de l'enseignement public, le chef de l'Etat a indiqué qu'il ne pourra satisfaire à leurs revendications. () Vous n'aurez rien. La Côte d'Ivoire n'est pas dans une situation normale , a-t-il insisté. Avant de les narguer et les traiter de rêveurs. Laurent Gbagbo a signifié qu'il envisage prendre des mesures disciplinaires les jours à venir contre les enseignants grévistes. () Pour l'heure, il faut créer des emplois pour les 4 millions de chômeurs en Côte d'Ivoire , a-t-il annoncé. En tout cas, il a insisté sur la trêve sociale des travailleurs. Concernant la grève qui sévit BIP-Assistance, il a chargé le Premier ministre Guillaume Soro et le ministre de la Fonction Publique, de s'impliquer dans la résolution de cette situation. Le ministre de la Fonction Publique et de l'Emploi, le Pr Hubert Oulaye, a simplement annoncé qu'un protocole d'accord sera incessamment signé avec les centrales syndicales pour l'application de la trêve sociale. S'inscrivant dans cette logique, la Fédération des syndicats autonomes de Côte d'Ivoire (FESACI) tendance Nyamien Messou a exprimé sa reconnaissance à l'endroit des travailleurs. Il a passé le clair de temps à tancer la coordination nationale des enseignants du supérieur et chercheurs (CNEC). Qui observe une trêve depuis le 2 avril dernier. Selon M. Messou la grève des enseignants du supérieur est suscitée . Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI), François Adé Mensah, pour sa part, s'est penché sur l'amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs. Concernant le secteur public, il a demandé la révision du statut général de la Fonction publique, le réajustement de la prime de transport, s'y ajoute la hausse des allocutions familiales et du salaire de référence à la catégorie D. L'abrogation des dispositions du départ à la retraite des fonctionnaires après 30 ans de service pour n'admettre à l'avenir que l'option de la limite d'âge, n'a pas été occultée. Quant au secteur privé, l'UGTCI a exigé la réévaluation et la révision du code du travail, l'harmonisation effective de la prime de transport à l'ensemble des travailleurs d'Abidjan et de l'intérieur du pays. Et la révision à la hausse du SMIG. L'UGTCI pour la suppression des impôts sur les pensions de retraite
L'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire, exige l'exonération d'impôt sur les maigres pensions de retraite, la relance de l'économie M. Mensah a relevé que sa centrale syndicale comme à son habitude va rechercher des compromis utiles tant sur la base institutionnelle que sur celle, de concertations paritaires dynamiques au sein des entreprises. L'UGTCI est prête à apporter sa pierre à la reconstruction nationale et contribuer ainsi à la création de richesses en Côte d'Ivoire. Et se réserve en conséquence, le droit de revendiquer la part qui lui revient , a affirmé le SG de l'UGTCI. La Centrale Dignité de Mahan Gahé Basile, a quant à elle plaidé pour le relèvement du taux de cotisation de la CNPS, de 8 à 18 %. Et l'augmentation du SMIG à 120.000 FCFA. Le moins qu'on puisse écrire, c'est que les travailleurs ont ruminé leur colère en quittant la présidence. Car, ils n'ont rien obtenu de concret du Chef de l'Etat.

Anzoumana Cissé

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