mercredi 2 mai 2007 par Notre Voie

Le torchon brûle entre les Forces Nouvelles et le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix. S'estimant trahis par leur poulain, les chefs du RHDP semblent déterminés à faire la peau au Premier ministre Guillaume Soro. Et pourtant.

Plus rien ne va entre le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) et les Forces Nouvelles (FN). L'alliance (G7) qu'ils avaient mise en place n'a pas résisté à l'épreuve du temps. Elle a volé en éclats suite au dialogue direct. En d'autres termes, elle a été emportée par le dialogue direct.

Hier adulé et chuchoté, Guillaume Soro est aujourd'hui dans le collimateur des leaders du RHDP. Au point que sa tête serait même mise à prix. La campagne de dénigrement par presse interposée accusant l'actuel Premier ministre d'avoir conclu un pacte secret avec le président Gbagbo et d'avoir, par conséquent, trahi la lutte armée qu'il a menée avec ses camarades, vise justement à préparer les esprits à son élimination physique.
Selon des informations concordantes, une réunion s'est tenue le dimanche 29 avril en un lieu tenu secret. Au centre des débats, l'assassinat du Premier ministre à Abidjan pour en rejeter la responsabilité sur le camp présidentiel.
En réalité, les raisons du divorce entre les Forces Nouvelles et le Rassemblement des Houphouétistes sont à rechercher du côté des leaders des héritiers du premier président de la Côte d'Ivoire. Notamment du côté d'Alassane Ouattara. Elles se trouvent incontestablement dans la conception de la lutte du leader du RDR. Celle qui consiste à se cacher et à jeter les autres au devant de la scène, à n'en récolter que les résultats positifs et à décliner toute responsabilité en cas d'échec. Pour tout dire, Alassane Ouattara et le RHDP sont victimes de leur refus d'assumer en toute responsabilité les actes qu'ils posent.
Et, pourtant, le secrétaire général des Forces Nouvelles avait été suffisamment clair en demandant au RHDP de se débarrasser du complexe de la rébellion?.
En proposant le dialogue direct, la volonté du président Gbagbo était de débarrasser les négociations des vautours qui tournaient autour de la rébellion et qui étaient les vrais décideurs obscurs, tout en refusant le statut de rebelle. Le chef de l'Etat voulait que tout le monde agisse désormais à visage découvert, afin de trouver des solutions définitives à la grave crise que traverse le pays depuis cinq ans. C'est la raison pour laquelle Guillaume Soro avait demandé à ceux qui, aux yeux de tous, passent pour être les vrais patrons de la rébellion de se débarrasser définitivement de leur masque pour prendre les devants des négociations. Mais, hélas, encore une fois, Ouattara et ses amis ont manqué de courage. Dès lors, il se posait aux enfants (Soro et ses amis) un cas de conscience. Fallait-il continuer d'être les moutons du sacrifice des individus qui refusent manifestement d'assumer leur destin et se retrouver seuls un jour devant le Tribunal pénal international ? Ou au contraire, fallait-il prendre toutes leurs responsabilités tels des orphelins qui doivent s'assumer pleinement ?
De toute évidence, Soro et ses amis ont choisi en toute responsabilité la deuxième option. C'est la raison pour laquelle, répondant au RHDP qui s'opposait à sa nomination au poste de Premier ministre, Soro avait lancé cette boutade : Suis-je seulement bon pour répondre de la rébellion devant le TPI et non pour être Premier ministre?? Le chef des Forces Nouvelles voulait dire par là qu'il ne saurait être partiellement responsable, surtout uniquement, pour ce qui est caution à risques. On le voit donc, le RHDP est victime de son manque de courage. Il ne devrait donc s'en prendre qu'à lui-même.









Boga Sivori bogasivori@yahoo.fr

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