mercredi 2 mai 2007 par Fraternité Matin

Dans ces deux localités, le chef d'orchestre de la réunification de l'armée ivoirienne a indiqué que nous sommes dans la phase exécutive de l'Accord politique de Ouagadougou. En effet, a-t-il déclaré, nous avons installé le Centre de commandement intégré et aujourd'hui, nous sommes à Bangolo et à Zéalé, dans la phase d'installation des brigades mixtes. Avec ces éléments constitutifs d'un dispositif militaire, nous sommes en plein dans la réunification du pays?.
Tout en remerciant les responsables des forces impartiales (Licorne et ONUCI), Amani N'Guessan a rappelé aux Ivoiriens que Ouagadougou n'est l'émanation de personne d'autre que des Ivoiriens et des Ivoiriennes?. C'est notre volonté de vivre ensemble, a-t-il précisé, qui a donné Ouagadougou?.
Pour lui, il va donc de soit que nous devons, nous donner la main pour son application. Son échec ne pourrait pas se comprendre. Ni ici entre nous, ni ailleurs au plan international?. Le ministre de la Défense a donc invité les uns et les autres à adopter une attitude de non belligérance. Amani N'Guessan a reconnu que réunifier l'armée, comme le lui a demandé le Président de la République, ne dépend pas seulement de la volonté des Forces nouvelles et des FANCI. Ce serait trop simplifié les choses que de limiter la réalité à ces deux armées là?, a-t-il martelé.
Selon le ministre de la Défense, d'autres facteurs existent dans le règlement du conflit ivoirien. Notamment les groupes d'auto-défense. Il y a, en effet, des milices. Ici à Bangolo, nous découvrons encore qu'il y a des groupes d'auto-défense. Sortez de ces groupes qui sont nés à la faveur de cette guerre et qui ont mené à leur façon le combat. Aujourd'hui, l'heure est venue pour aller à la paix. Venez à nous. Faisons la paix ensemble?, a-t-il conseillé.
En demandant à chacun de se rendre disponible pour ce dernier combat, celui pour la paix?, il a exhorté tous, notamment les cadres de Bangolo à créer un environnement psychologique paisible autour des militaires?. Il y a eu un temps pour faire la guerre, aujourd'hui, c'est le temps de la paix. Alors, par où nous sommes passés pour semer les germes de la guerre, pour les entretenir, il faut passer par là pour les détruire?, a soutenu le ministre Amani N'Guessan. Qui estime qu'avec l'installation de ces brigades mixtes, c'est la renaissance progressive de l'Etat de droit?.
Tout ceci, au dire du ministre de la Défense, doit se faire dans l'esprit du pardon. Cela suppose, a-t-il dit, qu'on ne rappelle plus ce qui s'est passé il n'y a pas longtemps. On ne rappelle dans la vie des communautés que ce qui unit. Nous sommes à Bangolo, il y a eu beaucoup de choses. Qui resteront longtemps gravées dans la mémoire. Oh! Dieu crée l'oubli. On vous demande d'oublier. On vous demande de tendre la main à l'autre?.
Amani N'Guessan a annoncé qu'il décernera au terme de tout le processus en cours, des médailles à tous ceux qui auront ?uvré effectivement pour que la paix revienne dans notre pays.

D. G

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