mercredi 2 mai 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Les faits donnent raison à Gbagbo. Le camp présidentiel voulait un gouvernement composé par Gbagbo et Soro seuls, et aussi la société civile. Soro a dit non et s'est adossé au Rhdp. Il a exclu la société civile et a laissé Gbagbo se servir, s'est servi lui-même puis a servi Bédié et Ado sans aucun égard pour la société civile dont il a pourtant cru bon de solliciter le soutien. Au moment où Soro prend les mêmes mauvaises habitudes que Diarra et Banny, en recevant les parents du nord, les petits groupes et associations, voici que le Rhdp l'attaque et le soupçonne de "dealer" avec Gbagbo, de vouloir retarder les élections Même si la presse pro-Rhdp n'a pas vraiment raison de mettre les bâtons dans les roues de Soro, parce que, le Rdr, le Pdci, l'Udpci et le Mfa, sont membres du gouvernement, et ont l'obligation de solidarité et de cohérence, comme le Fpi pour l'instant, ce fait donne en vérité du grain à moudre à Gbagbo qui savait bien que les profiteurs de la rébellion ne lâcheraient pas Soro. Soro qui a oublié la société civile et a fait un gouvernement de partis n'a pas à s'en prendre à la presse. Il doit plutôt interpeller Bédié et Ado sur leur responsabilité et surtout redonner sa vraie place à la société civile qui observe avec scepticisme et distance, la paix des partis politiques et belligérants. Soro paie le prix d'une option suicidaire, à savoir : intégrer les partis politiques, dans une paix entre belligérants, exclure la société civile non partisane et les technocrates, prôner la réconciliation avec ses victimes et la différer avec IB. Avec ça, on ne peut bâtir aucune sortie de crise durable. Même la perspective du désarmement et du redéploiement de l'administration ne suffit plus à croire en Ouaga. Le temps de l'interrogation, en attendant celui du désenchantement et la dénonciation, est arrivé.
C.K.

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