Anaky Kobena qui présidait la cérémonie de célébration de 52 organisations syndicales affiliées à la Fesaci, a décidé que la trêve sociale sollicitée par le gouvernement était un piège. Et l'ancien ministre d'Etat, ministre des Transports, a demandé aux travailleurs de ne pas se laisser prendre.
Pour lui, la Côte d'Ivoire a gardé sa force économique et sa production agricole en plus, elle est en train de devenir un gros pays producteur de pétrole. N'acceptez pas cela, a souligné le ministre Anaky qui a expliqué l'empressement de l'Etat ivoirien à satisfaire toutes les revendications salariales des magistrats, des préfets et policiers. Leur situation a été améliorée en fonction de leur rôle futur dans les élections qui pointent à l'horizon. Dans un discours direct qu'on lui reconnaît, M. Anaky très en verve a rappelé, sur l'esplanade de la bibliothèque nationale, que la Côte d'Ivoire ne s'est pas appauvrie, mieux, elle s'est enrichie depuis 2002. Alors revendiquez plus fort et plus haut, vous êtes des travailleurs et la Côte d'Ivoire a besoin de vous.
Auparavant le Dr Langué directeur de cabinet du ministre Mabri Toikeusse avait assuré les syndicalistes de la disposition de leur parrain. Quant au secrétaire général de la Fesaci légale, M. Traoré Dohia Mamadou, il a déclaré que la Fesaci est bien debout et d'ajouter que les travailleurs doivent mettre ce jour à profit en vue d'adapter leur lutte dans le principe de la dynamique du monde du travail. Pour lui, c'est à l'Etat de montrer la voie drastique. Or, au constat, ce sont les Ivoiriens, les travailleurs qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Et Traoré Dohia de marteler que la trêve sociale unilatérale ne prospèrera pas en Côte d'Ivoire tant que la Fesaci sera debout. Toutefois, il a rappelé que la Fesaci apporte son soutien sans réserve à l'accord de Ouagadougou et au gouvernement du 1er ministre Guillaume Soro. Après avoir égrené la liste des revendications, M. Traoré a conclu que de réels espoirs de sortie de crise pointent à l'horizon. Les travailleurs, dans chaque secteur d'activité, doivent prendre conscience de la force qu'ils constituent et lutter pour l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Leur engagement est le gage du succès de leurs ambitions nobles. Après les présentations des différentes revendications des syndicats de base, Soro Mamadou, Sga, a demandé à ses camarades de faire comme hier, en 1992, puis en 1995, puis en 1997 et depuis 2005, en maintenant debout la Fesaci. Nous engageons toutes nos organisations à la lutte'', a-t-il dit pour affirmer la détermination à sauvegarder l'autonomie syndicale.
Dosso Finan