lundi 30 avril 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Rien ne va plus au sein des Forces nouvelles depuis l'installation officielle du Centre de Commandement Intégré, la semaine dernière. Se disant oubliés par le Premier ministre Guillaume Soro, des Commandants de zones et de secteurs de l'Ouest entendent lui interdire l'accès à ces régions si rien n'est fait dans un bref délai. Ils disent ne pas se sentir concernés par le désarmement qui, selon eux, pourrait se faire contre eux.

Les combattants de la zone Ouest des Forces nouvelles, avec quelques uns du Nord, crient leur indignation au Premier ministre du ''Gouvernement de mission'' issu de l'accord de Ouagadougou, face à ce qu'ils considèrent comme une injustice.
D'abord, disent-ils, le premier reproche fait à Guillaume Soro est que, ''avant d'accepter ce fameux dialogue direct avec Laurent Gbagbo, Soro devrait tout au moins se rendre dans nos zones pour connaître notre avis, ou même celui de nos responsables. Il ne l'a pas fait''. Ensuite, grognent-ils toujours, ''depuis la signature de l'accord, Soro ignore nos régions. Mais, menacent-ils, nous l'attendons pour qu'il nous explique les tenants et aboutissants de ce dialogue direct. Même si nous sommes d'accord avec cet accord qui met fin à la souffrance des Ivoiriens, nous sommes inquiets tout de même''.
Leur inquiétude prend forme, rappellent nos sources, dans l'oubli, volontaire ou non, du Commandant Delly Gaspard, du ministre Michel Gueu, de Tuo Fozié, Koné Messamba, Lieutenant-colonel Biankiss, Diarrassouba et Loss dans la répartition des tâches au sein de la nouvelle armée intégrée. Et de faire un rappel : Ce que Soro ignore, c'est que si les régions de Man, Odienné, Bouna et d'autres régions ont été prises par les Forces nouvelles, c'est grâce au courage de ces hommes. Surtout du Général Gueu Michel qui a monté toute la stratégie de conquête et de défense'', disent-ils.
Pour eux, disent nos sources, les vrais combattants dans cette guerre devraient profiter également des retombées de la fin de crise. ''Nous avons l'impression que ce dialogue direct ne profite qu'à un petit groupe d'amis, civils en plus, au détriment du plus grand nombre'', regrettent ces combattants des régions précitées.
Pour finir, ils disent ne pas comprendre que le chef du gouvernement n'a pas pesé de tout son poids pour arracher à Laurent Gbagbo la reconnaissance des grades acquis dans les rangs des Fafn. ''A preuve, vous avez vu que le Lieutenant-colonel Karim n'est pas allé à Yamoussoukro pour l'installation officielle du CCi. Seulement parce qu'on ne savait pas s'il fallait l'appeler ''Colonel'' ou ''Capitaine'' grade qu'il avait avant la guerre'', regrettent-ils.
Laurent Nahounou
laurentnah@yahoo.fr

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