lundi 30 avril 2007 par Le Front

Le chef d'Etat a affirmé récemment, lors du premier salon de la formation professionnelle, que plus de 4 millions de jeunes n'ont pas d'emploi en Côte d'Ivoire.

Demain, aura lieu en Côte d'Ivoire et dans le monde entier, la fête des travailleurs. En prélude à cet événement au cours duquel ceux-ci expriment leurs besoins et attentes à leurs employeurs, il importe de faire le point sur le taux du chômage en Côte d'Ivoire.
En effet, selon le président de la République, Laurent Gbagbo, près de quatre (4) millions de jeunes Ivoiriens ont besoin d'un emploi. C'est dire que le chômage des jeunes est devenu plus que préoccupant. Les raisons de cette situation sont multiples. Il y a d'abord l'inadéquation de la formation ? emploi. En clair, il existe de nombreuses filières de formation inadaptées à l'environnement actuel de l'emploi. En sus, selon le chef de l'Etat, la formation dans ce pays est tournée vers des docteurs. L'accent n'est pas mis sur la formation professionnelle qui pourtant pouvait contribuer à réduire considérablement le chômage. A cela, il faut ajouter la baisse de la qualité de la formation depuis des années. Ce qui amène nombre d'employeurs à faire davantage confiance à la main d'?uvre extérieure.
Un autre motif de la hausse du chômage est l'absence d'esprit d'initiative des cadres.
Au dire de M. Gbagbo, lorsque des cadres qui ont longtemps occupé des postes de haut rang dans l'administration, sont démis de leur fonction, ils sont incapables, en s'appuyant sur leur expérience, de créer de petites entreprises afin d'embaucher leurs jeunes frères. Enfin, il y a la crise économique et financière à laquelle fait face le pays depuis une dizaine d'années et qui s'est exacerbée, suite au déclenchement de la crise militaro-politique le 19 septembre 2002. Ce qui a considérablement réduit les investissements, source de création d'emplois. Pis, en novembre 2004, plusieurs grandes entreprises occidentales qui ont subi des actes de vandalisme des ?'jeunes patriotes'' proches de Laurent Gbagbo, ont soit mis la clé sous le paillasson, soit délocalisé leurs activités dans la sous-région. Ce qui a augmenté le nombre déjà élevé des sans-emplois.

Créer des conditions propices

Face à la crise de l'emploi, des acteurs de l'administration et du privé ont commencé à se mobiliser. Dans ce sens, du 25 au 26 avril dernier, s'est tenu le premier salon ivoirien de la formation professionnelle. A l'issue de cette rencontre au cours de laquelle des débats ont eu lieu, plusieurs recommandations ont été faites. Il s'agit notamment de l'harmonisation des diplômes, du développement de l'apprentissage de courte durée, de la réhabilitation des infrastructures de formation. En vue de redynamiser la formation professionnelle. Bien plus, comme l'a affirmé le Premier ministre Guillaume Soro récemment, il faut renforcer la sécurité pour créer des conditions propices aux affaires et à l'essor du privé. Ce qui peut réduire le chômage. Au total, plusieurs analystes ont indiqué que l'environnement socio-politique délétère est en partie dû à la hausse du chômage. Il urge qu'une véritable croisade de l'emploi soit lancée pour pallier cette situation.



Ahua K.

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