Mettre en confiance la communauté internationale. Ce souci amène la présidence de la Commission électorale indépendante (CEI) à donner des signes rassurants. Hier encore, ce fut le cas face à une délégation d'observateurs américains conduits par Mme Anne Knight. Elle est chargée des questions de démocratie, des Droits de l'homme et du travail en Afrique de l'Ouest au département d'Etat américain à Washington. L'audience que lui a accordée le président de la CEI a été le lieu pour ce dernier de réaffirmer sa volonté d'organiser des élections fiables. Ce souci a été confié aux américains au cours d'une évaluation des préparatifs des élections prochaines. Les travaux à huis clos hier ont porté sur la présentation de la CEI, ses moyens de travail et les besoins devant lui permettre de réussir sa mission. D'entrée, le président dit avoir rassuré ses visiteurs sur le fait que "la Côte d'Ivoire doit avoir des élections incontestées et incontestables ". C'est pourquoi, il a le souci de travailler sur la base d'une " liste électorale consensuelle, transparente et sans contestation ". Un contexte sécurisé est nécessaire à l'organisation de telles élections, a dit M. Mambé qui entend par " sécurisé ", la " sécurité des électeurs, des agents, des observateurs et de la presse ". Cet enjeu de taille exige également de la CEI qu'elle veille à la " formation et à la sensibilisation des populations, des agents, des électeurs, des présidents de bureaux de vote ". En attendant la réalisation de ces projets, les Américains ont été informés d'un " programme à mettre en place " y afférent. C'est celui qui prend en compte la " sensibilisation des populations et la formation des commissaires ". Il permettra plus précisément aux électeurs d'appréhender positivement les échéances, de choisir librement leur candidat et surtout de " comprendre que les élections, ce n'est pas la guerre ", a-t-il affirmé. Toujours au titre des préalables, la presse sera associée. Une plate forme de collaboration est d'ailleurs en élaboration. Les partis politiques ne seront pas en reste, a-t-il ajouté. "Nous allons tout mettre en ?uvre pour qu'ils parlent un langage concerté". Il a terminé ses propos en remerciant le gouvernement pour ses efforts en vue de permettre à la CEI de faire son travail.
Bidi Ignace