vendredi 27 avril 2007 par Le Patriote

C'est avec surprise que nous avons découvert sur notre fiche de paie de ce mois d'avril une nouvelle rubrique intitulée saisie sur salaire . Cette ponction varie de 5 à 15 % du salaire. Notre surprise était d'autant plus grande qu'à aucun moment, au cours des semaines et mois écoulés, aucun d'entre nous n'a reçu la moindre note l'informant d'une telle décision C'est- là un extrait du courrier adressé à notre rédaction par le Collectif des victimes des saisies sur salaires, effectuées par Jean Baptiste Akrou. Cette correspondance a été également adressée au chef du département des Ressources humaines et moyens généraux du groupe Fraternité Matin. Les victimes de cette mesure, dénoncent cette ponction, illégale opérée, sur leur solde, en violation des règles élémentaires du droit du travail. Car, les principes élémentaires du droit de travail déterminent différentes formes de sanctions.
-l'avertissement verbal, la demande d'explication, le conseil de discipline et la mise à pied de 3 à 4 jours suivie d'effets financiers... Sur quel principe juridique se fondent les mesures conservatoires prises par le Directeur général Jean Baptiste Akrou (n° 015-07) notifiées aux victimes la retenue sur salaire pour ceux qui traînent le pas, en commençant par la rédaction Cette première mesure, qui prend effet à compter de fin d'avril, est à considérer comme un avertissement pour tous ceux qui revendiquent des droits à longueur de journée , justifie ladite décision. Face à ce que le collectif appelle mesure unilatérale sans fondement juridique, il s'interroge donc à quel moment les personnes touchées ont-elles été évaluées ? Comment cette évaluation s'est-elle faite ? () Autant de pratiques qui jurent avec les règles élémentaires de bonne gouvernance de toute entreprise moderne, souligne dans son courrier le Collectif des victimes. Avant de révéler, à des mots à peine voilés, la gestion scabreuse du Directeur général. La récente affaire de 30 millions du service Recouvrement et dans laquelle, il a perçu 10 millions de FCFA alors même qu'il n'a recouvré aucune créance au profit de l'entreprise pour l'année 2006, il l'a lui-même avoué , accusent les membres du collectif.
Cette mesure qui semble impopulaire et qui viole, a certains endroits, la chaîne de sanctions régie par le droit du travail a très vite soulevé l'ire des Syndicats des agents de Fraternité Matin (SYNAFRAT-MAT). Le Syndicat libre des employés de Fraternité matin (SYLEFRA-MAT) la Mutuelle et les délégués du personnel qui entendent se prononcer aujourd'hui au cours d'une conférence de presse. Nous y reviendrons.

Moussa kéita

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