vendredi 27 avril 2007 par Fraternité Matin

Un incendie aux origines inconnues a entièrement ravagé les locaux de la sous-préfecture de Bonoua dans la nuit du 24 avril.
Passé l'abattement des premières heures du sinistre, Mme Aka Sonoh Julie, sous-préfet de Bonoua, se remet progressivement du choc. Reste à gérer le stress d'une ènième attaque éventuelle de son domicile. Puisqu'après l'incendie des locaux de la sous-préfecture, des malfrats ont, dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 avril, visité le domicile de Mme l'administrateur. D'où ils ont emporté l'unité centrale d'un ordinateur, un clavier et une imprimante. Des faits qui confortent les uns et les autres dans la voie de l'incendie criminelle pour probablement détruire ou extraire des données dont seuls les intéressés savent l'importance. Sur place, le trouble et la désolation se sont emparés des populations. La raison: les locaux de la sous-préfecture de Bonoua ne sont désormais qu'un souvenir du patrimoine administratif de la ville. Un feu a, en effet, dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 avril, ravagé la quasi-totalité du premier service administratif de la cité du popo carnaval. L'incendie n'a laissé derrière lui que des piles compactes de feuilles, de dossiers, de classeurs et de meubles entièrement calcinés. Le feu qui s'est déclaré aux environs de 1 heure du matin au service de l'état civil, s'est très vite propagé au secrétariat, au bureau du sous-préfet, à la salle d'attente pour consumer en partie la salle de réunions. C'est peu après 1 heure du matin que Mme Aka Sonoh Julie a éte tirée de son sommeil par son gardien qui, lui, venait d'être alerté par des passants dont l'attention avait été attirée par les flammes sur le toît de la sous-préfecture. Arrivée précipitamment sur les lieux, elle tentera, avec le concours de la police de la gendarmerie et de certains secouristes de circonstance, de sauver sans grand succès ce qui pouvait l'être. Les pompiers arrivés peu après 2h du matin vont circonscrire le feu jusqu'à 4 h 35 mn, en dépit du manque d'eau sur les lieux. En attendant l'évaluation exhaustive des dégâts que l'administrateur présume importants, on peut déjà noter que c'est toute la mémoire de la sous-préfecture qui est partie en fumée. Avec la consumation totale du régistre de l'état civil et des archives. En numéraires, Mme le sous-préfet déplore la perte de la somme de 895 000 F (huit cent quatre vingt quinze mille francs) dont 595000F, propriété de certains villages de la localité. La piste du court-circuit, de l'avis de certains techniciens de la CIE, a dit Mme le sous-préfet, est à écarter. D'autant que l'état du disjoncteur et des fils électriques conducteurs qui en pareille circonstance sont des indicateurs ne révèlent aucun indice de court-circuit. Aujourd'hui encore, l'incendie de la sous-préfecture a fait remonter à la surface les insuffisances notoires en matière d'équipement, de personnel et de sécurité dont souffre depuis longtemps cette administration. La non-informatisation des services, l'obscurité dans laquelle est plongée la sous-préfecture une fois la nuit tombée, l'inexistence d'un service de gardiennage et l'environnement naturel non entretenu sont autant de facteurs favorisant la survenance de tels sinistres. Les locaux de la sous-préfecture ont été, par quatre fois déjà, cambriolés par les malfrats. Gageons qu'avec l'étape ultime de l'incendie des locaux, des mesures idoines seront prises en vue de remédier définitivement aux maux du premier service administratif de la cité de l'ananas.

Arsène Kanga
Correspondant régional

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