jeudi 26 avril 2007 par Le Matin d'Abidjan

Conformément au chronogramme qu'ils se sont imposé, les signataires de l'accord de Ouagadougou devraient, une semaine après le début de la suppression de la zone de confiance, passer au désarmement des milices. Le gouvernement ayant été constitué le samedi 7 avril 2007, cette opération devrait démarrer le samedi 21 avril dernier. L'étape du début de la suppression de la zone de confiance ayant été franchie avec succès à travers une cérémonie symbolique présidée par le président Laurent Gbagbo et le premier ministre Guillaume Soro à Tiébissou. Mais sur le terrain, les choses piétinent. Aucune explication officielle n'a été donnée sur le sujet suite à ce rendez-vous manqué. Selon nos informations, deux faits essentiels justifient ce temps mort observé dans l'exécution de l'accord politique de Ouagadougou. Primo, le Centre de Commandement intégré (CCI) - véritable maître d'?uvre du processus de désarmement - également inauguré le 16 avril dernier n'est pas encore opérationnel. Pourtant, le patron de cette structure mixte est connu et a déjà pris fonction. Secundo, selon nos sources, ce retard est dû au fait que l'étape de sensibilisation des différents chefs des milices qui doit précéder le démarrage de cette opération n'a pas eu lieu. Au nombre des actions non encore engagées pour la même période, il faut ajouter le processus de Regroupement c'est-à-dire le rassemblement par unité des ex-combattants dans les sites de regroupement et le stockage des armes sous la supervision des Forces impartiales. Puis le Redéploiement de l'administration et enfin le début des audiences foraines. Toutes ces actions devraient être réalisées dans un délai de trois (3) mois conformément au chronogramme d'exécution de l'accord de Ouagadougou. Espèrons que le processus reprendra très rapidement afin que l'échéance puisse être respectée.

Robert Kra

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