jeudi 26 avril 2007 par AFP

ABIDJAN - Les Forces de résistance du grand ouest (FRGO), milices ivoiriennes alliées au président Laurent Gbagbo, se sont déclarées jeudi à Abidjan "prêtes au démantèlement sans préalable" de leurs unités tel que prévus l`accord de paix ivoirien de Ouagadougou.

"Nous sommes prêts pour le démantèlement de nos soldats. Nous n`avons pas
de revendications", a indiqué à l`AFP Denis Maho Gofléhi, président du FRGO.

M. Gofléhi a également annoncé le lancement "dès la semaine prochaine"
d`une campagne de sensibilisation destinée à faire adhérer les ex-combattants
à l`accord de paix conclu le 4 mars.

"Nous n`avons pas de revendications. Notre préoccupation de l`heure, c`est
d`être informés par les signataires en temps opportun afin d`être situé sur la
date et les modalités du démantèlement", a-t-il ajouté.

Selon l`accord de Ouagadougou signé entre le camp présidentiel et la
rébellion, le démantèlement des milices devait débuter deux semaines après la
formation du gouvernement, intervenue le 7 avril, et durer deux semaines.

Aucune raison officielle n`était donnée jeudi sur le retard pris dans ce
programme.

Les FRGO sont des alliés des forces loyalistes de M. Gbagbo, qui contrôle
la moitié sud du pays alors que le nord est aux mains de la rébellion depuis
2002.

Ces milices d`environ 12.000 hommes regroupent le Front de libération du
grand ouest (FLGO, la plus importante), l`Alliance patriotique Wê (Ap-wê), le
Mouvement ivoirien de libération de l`ouest de la Côte d`Ivoire (Miloci) et
l`Union des patriotes pour la réunification du grand ouest (UPRAGO), implantée
près du Liberia.

L`ouest ivoirien est considéré comme la région la plus instable et violente
du pays en raison de la présence des milices locales et de la proximité du
Liberia, déchiré par plus d`une décennie de guerre civile à partir de 1989.

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