Le processus d'identification de la population ivoirienne est attendu par tous les Ivoiriens comme un soulagement. Attendu parce qu'il permettra, dans un premier temps, de connaître les vrais bénéficiaires et dans un second temps d'extirper les brebis galeuses. A l'image du bandit arrêté, le vendredi 13 avril dernier par la police française à l'aéroport, Charles de Gaulle à Paris. Expert dans le trafic humain et la délivrance de faux passeports ivoiriens, français et d'autres nationalités, Hussein Ali Dabo séjourne dans les geôles de la police à Paris. Doublé d'un escroc de grand chemins, Hussein Ali n'hésite pas à dépouiller d'honnêtes citoyens parti d'Abidjan avec trois Indous et deux Marocains, il a tenté de les faire entrer, sur le territoire français, sans des papiers administratifs. Mais le contrôle minutieux mené par les agents a permis de l'appréhender. Et ce, après avoir commis plusieurs forfaits à Abidjan (Côte d'Ivoire). En effet, Hussein Ali Dabo a grugé 6 millions Fcfa à un commerçant exerçant dans l'Import et Export d'appareils électroménagers. Se faisant passer pour un importateur et exhibant les documents afférents à sa profession, il convainc le commerçant à lui prêter 6 millions pour faire sortir du Port son container en provenance de la Chine. Une somme qu'il entend restituer avec des avantages comme convenu entre les deux parties. Une fois la somme touchée, Hussein Ali Dabo fixe plusieurs faux rendez-vous à son bienfaiteur avant de s'évaporer dans la nature. Jusqu'à son arrestation en France. Aussi, la facilité avec laquelle le trafiquant a passé les services de contrôle de l'aéroport ivoirien montre une fois de plus la porosité des frontières. Vivement que la vigilance soit de mise pour préserver l'économie ivoirienne qui n'est pas reluisante.
Edgard Kouassi