mardi 24 avril 2007 par Le Front

La libre circulation connaît quelques freins en dépit de la situation politique qui appelle beaucoup de tacts de la part des agents.
La crise de l'identité est l'une des raisons forces de la palabre ivoirienne. Des citoyens s'étaient vus refuser la délivrance de carte d'identité ivoirienne sur des fondements fallacieux. A Linas-Marcoussis tout comme à Ouagadougou, les acteurs de la présente crise sont convenus de faire une identification qui permet à l'Ivoirien et au non-national d'obtenir des cartes d'identité et de séjour. Mais, dans l'attente de traduire en acte ces paroles généreuses, les Ivoiriens qui n'ont toujours pas de carte d'identité, se contentent d'attestation administrative d'identité. L'obtention de ce nouveau sésame n'est pas un jeu d'enfant tant la demande est forte. Dans les commissariats de police, le racket adoucit également les ardeurs des aspirants. C'est dans ce contexte que des agents de police, surtout ceux de Yamoussoukro, profitent pour soutirer mille (1000) francs cfa à certains voyageurs. En tout cas, au corridor d'entrée, en provenance de Tiébissou, il n'y a aucune explication. L'agent en charge du contrôle se contente de dire : ?'Vous n'êtes pas en règle''. Il invite alors les passagers dont il a les documents à le suivre. Pas pour leur permettre d'être en règle, mais pour payer sa clémence. A ce jeu, une pièce de 500 F ne suffit pas, il faut nécessairement débourser 1000 F. Autre cadre, autre décor. Le corridor de la Gesco

Du fait de la crise militaro-politique que le pays vivait durement et qui occasionnait des attaques armées, l'état-major des armées a pris soin de fermer l'entrée d'Abidjan à partir de 22 h. Sécurité oblige ! Cependant, depuis le 4 mars dernier, la Côte d'Ivoire vit à l'heure du renouveau politique. L'accord de Ouaga est passé par-là. Quoi qu'ayant envisagé la création du centre de commandement intégré et pratiquement mis fin à l'illusion d'affrontement militaire, la fermeture du corridor - Komoé ? de Gesco est toujours d'actualité. En fait, comme il nous a été donné de le constater, dimanche dernier, à 21h56mn, ce corridor est devenu un autre lieu de racket déguisé. Sous le prétexte de ?'Il est l'heure'', les jeunes hommes, civils, rançonnent les usagers. Ils placent en travers de la chaussée des planches et des pneus pour empêcher le passage. L'un d'entre eux s'approche du chauffeur du véhicule et lui demande de ?'faire vite''. Dans les cars, une rapide cotisation entre passagers permet de rassembler 1000 F. Le scénario est le même pour les véhicules privés. Non loin de ces contrôleurs de nuit, des militaires, armes sur les genoux, devisent tranquillement. En fait, ils sont en position pour le partage. Ils comptent les véhicules qui franchissent ce ?'pont Lewis''. Ainsi, la consigne de l'état-major, on s'en moque. A quoi sert donc cette mesure ? Apparemment à rien, si l'on s'en tient aux propos du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Celui-ci a, devant la population de N'gattadolikro, affirmé que la guerre est finie. Les mesures sécuritaires contre des assaillants virtuels, les ennemis de la Côte d'Ivoire sont caduques. Il faudrait au Cema, Philippe Mangou, donner de la voix sur ce chapitre. Au vu des difficultés faites aux usagers, Désiré Tagro aussi devrait préciser la validité des attestations d'identité. Car, on ne peut continuellement se faire établir des attestations d'identité dans une situation d'appauvrissement généralisée.

Souanga Adam's Régis

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