lundi 23 avril 2007 par Nord-Sud

Madame la Première Dame, Monsieur le Ministre de la Solidarité, Autorités traditionnelles, Coutumières et Religieuses, Chers invités, chère population, Ce qui nous réunit ici, ce samedi 21 avril 2007, au complexe sportif de Yopougon, c'est la construction de la paix, c'est la volonté définitive d'aller à la paix, c'est la paix. C'est notre engagement, notre détermination, et notre volonté inébranlable de rendre ce processus de construction de la paix irréversible qui nous a réuni ici ce jour. Je voudrais ici, solennellement, au nom du Secrétaire Général des FN, le Premier Ministre Guillaume Soro, des Autorités Politiques et Militaires et de l'ensemble des populations vivant en zone CNO saluer et remercier les initiateurs de cette invitation pour l'honneur qui est fait aux FN d'être présentes ici en ce jour. Cher frère Blé Goudé : pendant que nous étions à Ouaga, comme un visionnaire, tu as décidé d'arpenter les ruelles des villes, de parcourir les routes du pays, les sentiers des villages et des campements afin de préparer d'avance les esprits à cette nouvelle donne. Que dis-je, là accueillir en paix, l'accord de paix de Ouagadougou. L'accord de paix de Ouagadougou est un accord authentique, Inspiré par le Président de la République, le président Gbagbo Laurent, accepté par le Secrétaire Général des FN, le PM Guillaume Soro et mis en route par le facilitateur le président Blaise Compaoré, Président de la République du Faso, cet accord est avant tout et surtout, le fruit donc de la volonté politique d'aller à la paix définitive. Cet accord traite dans le fond, de façon simple, efficace et pragmatique les questions de l'Identification générale des populations vivantes en Côte d'Ivoire, de la refonte et de la restructuration des FDS et de l'organisation d'élections libres, démocratiques et transparentes. Cet accord marque un nouveau cap où, des ex-belligérants ont décidé, de façon libre et consciente, de quitter la position initiale de face à face d'hier, pour être ensemble aujourd'hui, côte à côte, afin de construire la paix, par nous-mêmes et pour nous mêmes. C'est donc un partenariat qui n'a pour seul objectif que la recherche de la paix. Il ne faut voir dans ce partenariat aucun deal caché, aucune compromission soumise, aucune feinte, aucune une roublardise, ni une volonté, quelconque de ruser avec la paix. L'accord de Ouaga n'exclut pas et n'exclut personne : ni les acteurs politiques ivoiriens, ni la société civile, ni la communauté internationale. Chacun y a sa place, chacun va y jouer son rôle. Déjà, les premiers fruits de cet accord se font sentir dans nos c?urs, dans nos familles, dans nos voisinages, dans le pays tout entier et même sur le plan international. La paix, aujourd'hui plus qu'hier, est en marche. N'en déplaise aux esprits chagrins et nostalgiques du maintien de l'état de guerre sans guerre. Acceptons donc dans nos esprits, dans nos projets, cette nouvelle donne politique, sociale, militaire qui est en marche ; car au bout du compte, il y a la paix pour chacune et chacun d'entre nous, pour nous tous. Ensemble, comme une seule entité, donnons-nous la main pour former un bloc solide autour de ce projet de paix. Prenons l'engagement ferme, ici et maintenant, de former désormais un front social pour la paix. Allons au-delà des -clivages politiques, ethniques et raciaux pour constituer véritablement le bouclier de la paix à travers notre soutien à l'application de l'accord historique de Ouagadougou. Aidons le Président Laurent Gbagbo, le Premier Ministre Guillaume Soro et son Gouvernement à avancer dans cette mission difficile mais irréversible de construction de la paix. Chères soeurs, chers frères, nous avons épuisé toutes les cartes, et cet accord est la dernière alternative de paix qui s'offre à nous. Saisissons le solidement, malgré tous les risques et tous les risques et tous les problèmes qui peuvent survenir. Quel que soit le prix à payer ! Chère frère Blé Gougé, les FN ont entendu ton appel, elles ont décidé de te réserver un certain nombre de messages quand tu seras à Bouaké, et ce sera pour bientôt. En tant qu'émissaire des FN, ici ce jour, j'ai vu, j'ai entendu et j'ai senti la paix, la volonté inébranlable d'aller à la paix et de se donner la main à travers un nouveau pacte social. Je transmettrai fidèlement ce que j'ai vu, entendu et senti au Secrétaire Général des Forces nouvelles, aux Autorités politiques, militaires et à l'ensemble de vos frères et soeurs restés à Bouaké, à Séguéla; à Man, à Korhogo et partout en zone CNO. Au nom donc du secrétaire général des FN, et de tous vos frères et soeurs, pardonnons-nous, donnons-nous la main pour marcher ensemble comme une seule nation dans la construction de la paix, gage d'un avenir radieux. Merci à toutes celles et à tous ceux ici présents qui ont décidé de venir communier et de chanter l'hymne à la paix. Que Dieux bénisse la paix à travers l'accord de Ouaga. Que Dieu Bénisse la Côte d'Ivoire. Propos recueillis par T.M.A

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