lundi 23 avril 2007 par Le Patriote

"Bientôt, la SICOR revient à Grand-Lahou". Ainsi s'exprimait le samedi dernier 21 avril 2007, au Plateau, M. Antoine Kouadio, Directeur général adjoint de la SICOR. Lors d'une rencontre avec la presse. Parlant du retour de la SICOR (absente depuis dix mois) sur les sites d'exploitation de ses cocoteraies, saccagées, voire pillées par certains riverains de Grand-Lahou l'année dernière, M. Kouadio, tout en précisant que cette affaire est toujours en instruction s'est dit guidé par un souci d'informer. En effet, selon lui, l'affaire est toujours pendante devant la justice "parce que l'Etat n'a pas daigné réagir". A en croire M. Kouadio, depuis la période allant du 23 au 26 juillet 2006, où les installations de la SICOR à Grand-Lahou, village 1 (V1), ont été pillées, saccagées, brûlées, personne n'a été inquiété. "Même les commandos gendarmes détachés sur les lieux n'ont rien pu faire", s'est indigné le conférencier. La SICOR, par le biais de la Primature et de certains ministères a même saisi l'Etat de Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, explique le DGA, la population s'est emparée des plantations par une exploitation en rang, en vue de la fabrication et la commercialisation du coprah (noix séchées). "Plusieurs acheteurs, dont M. Issiaka Assane, dit Madougou, ont contribué à cette exploitation illicite des plantations de la SICOR", a révélé M. Kouadio. Mieux, il a précisé qu'une instruction a été ouverte auprès de l'autorité judiciaire, suite aux nombreuses plaintes portées contre le suspect n°1, à savoir Issiaka Assane. Procédure qui a finalement abouti à l'arrestation du sieur Issiaka Assane, "placée sous mandat de dépôt par le tribunal de Dabou, le 05 avril 2007 pour nécessité d'enquête. Idem pour son homme de main sur le terrain, un certain Moussa". Tout cela a causé un énorme préjudice à l'entreprise. "Les pertes matérielles subies, lors du saccage sont estimées à 500 millions de Fcfa et la perte de production, évaluée à 1,4 milliard de Fcfa", a indiqué M. Kouadio. Ajouté à cela, les destructions des installations socioécomiques (infirmerie, électricité, adduction en, eau potable, etc.). Toute chose qui a énormément handicapé les populations. "A la SICOR de Grand-Lahou, nous avions 30 personnes embauchées, 75 contractuels et 800 façonniers, commis entre autres aux travaux de nettoyage des plantations. Ce qui fait plus de 900 personnes mises au chômage", a déploré M. Kouadio. Aussi, a-t-il plaidé pour un retour au calme et a fait savoir que dans la mouvance du dialogue direct qui anime les Ivoiriens, sa société est disposée à aller au contact des populations. Il a donc remercié tous ceux qui oeuvrent au rapprochement des deux parties ainsi que la majorité de la population qui appelle de tous ses voeux le retour de la SICOR à Grand-Lahou. Chose qui ne saurait tarder selon M. Kouadio.


Jean Eric ADINGRA

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