lundi 23 avril 2007 par Notre Voie

Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes, et Sidiki Konaté, porte-parole des Forces Nouvelles, main dans la main, faisant leur entrée dans un complex municipal de Yopougon plein à craquer. C'est l'image d'une Côte d'Ivoire dont les enfants, momentanément divisés, se retrouvent pour le bonheur de la mère patrie.
Charles Blé Goudé remettant le pagne de la paix à Sidiki Konaté sous les regards de la Première Dame de Côte d'Ivoire, Mme Simone Ehivet Gbagbo, et du ministre de la Réconciliation nationale et des Relations avec les Institutions, Sébastien Dano Djédjé. C'est l'image d'une Côte d'Ivoire qui retrouve la paix après cinq ans de déchirure. Le ministre Sébastien Dano Djédjé, embrassant Sidiki Konaté et le serrant même fortement contre sa poitrine. C'est l'image d'un père heureux de retrouver son fils, momentanément perdu et qui regagne la maison. La Première Dame de Côte d'Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, esquissant des pas de danse pour saluer la présence de Sidiki Konaté parmi les siens, au Complexe municipal de Yopougon. C'est l'image d'une mère qui pardonne le retour d'un de ses fils qui s'était volontairement mis hors jeu. Dano Djédjé, Charles Blé Goudé et Konaté Sidiki faisant voler ensemble des colombes. C'est le signe d'une Côte- d'Ivoire qui retrouve la paix par la seule volonté de ses fils. La Côte d'Ivoire a vécu, samedi dernier, des moments forts, des moments intenses et pleins d'émotions au Complexe municipal de Yopougon. La jeunesse de Côte d'Ivoire, sous l'impulsion de Charles Blé Goudé, a donné ce jour-là de la Côte d'Ivoire, l'image d'un pays qui se réconcilie avec lui-même après cinq ans de guerre inutile et absurde. On a coutume de dire que la Côte d'Ivoire est un pays de pardon, de fraternité, de tolérance, d'hospitalité. Bref, que c'est en définitive un pays de paix. Mais c'est véritablement samedi, que les jeunes en ont donné la preuve de façon éclatante. Qui l'eût cru, et qui l'eût même imaginé un seul instant, que Sidiki Konaté, ci-devant porte-parole de la rébellion qui a commis les pires exactions sur les populations ivoiriennes, viendrait aussi sereinement dans un Complexe sportif de Yopougon plein à craquer- Yopougon commune, symbole de la résistance patriotique - et être ovationé par ses bourreaux d'il n'y a pas si longtemps ? C'est l'exploit qu'a réussi samedi dernier, le leader des jeunes patriotes Charles Blé Goudé. C'est aussi cela l'exception ivoirienne dont on parle si souvent.
L'événement du samedi vient aussi corroborer l'idée selon laquelle un vrai Ivoirien ne peut faire du mal à son frère et ne peut le rejeter indéfiniment. C'est surtout la preuve qu'il n'y a, en fait, rien que les Ivoiriens ne puissent pas pardonner. La Côte d'Ivoire a également, une fois de plus, montré son hospitalité samedi. Car une place de choix a été réservée aux frères du Burkina Faso qui ont effectué nombreux le déplacement pour être des témoins privilégiés de ce moment historique qui restera à jamais gravé dans la mémoire collective. Ce qui s'est passé samedi à Yopougon vient enfin confirmer l'adage populaire qui conseille de ne jamais mettre le doigt entre l'arbre et l'écorce au risque de le perdre. Il faut seulement souhaiter que les temps forts que les Ivoiriens ont vécus hier ne soient pas une mascarade. Mais des actes mûrement réfléchis, et donc sincères et francs. Car d'aucuns n'hésitent pas à dire que c'est trop beau pour être vrai. Les acteurs se doivent donc de prouver à ceux-là que c'est ce qui fait justement la particularité de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens. Et qu'entre des frères, il n'y a rien qu'on ne puisse se pardonner.



Boga Sivori bogasivori@yahoo.fr

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