samedi 21 avril 2007 par Nord-Sud

Les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire ont enregistré hier le retour dans leurs rangs du colonel Yao Yao Jules, ex-porte-parole.

Encore un autre signe de décrispation dans le bourbier ivoirien. Le colonel Yao Yao Jules, ex porte-parole des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (Fanci) a signé son retour dans la République.

Il est apparu fatigué et affaibli, plus clair que par le passé mais toujours taquin et le verbe vivifiant. Accompagné d'amis,de parents et surtout de sa mère,le petit cortège constitué est arrivé à l'état-major des armées à 13h20. Aussitôt, la délégation a pris les marches du bureau du chef d'état-major, le général Philippe Mangou. Accolades chaleureuses et retrouvailles entre deux camarades de promotion dont les relations s'étaient considérablement dégradées lorsque l'ex-porte-parole a été bastonné avec le général M'bahia et le colonel major Bakassa Traoré Désiré par des bidasses au sortir d'un dîner à la résidence de l'ambassadeur de France. C'était le 30 juin 2005.Le colonel major Bakassa Traoré Désiré n'avait pas survécu à ce mauvais quart d'heure.

Dans la salle de conférence de l'état-major des armées, le colonel Yao Yao Jules entouré des généraux Mangou et Kassaraté, a livré sa déclaration de retour (Lire l'intégralité page 2).

J'ai décidé de saisir la main tendue de la Côte d'Ivoire, en mettant fin ce vendredi 20 avril à la posture d'isolement que j'avais adoptée, depuis le 20 juillet 2005, indique l'officier supérieur. Il a surtout insisté sur sa reconnaissance aux maîtres d'?uvres de la fin de son exil. Il s'agit des généraux Philippe Mangou, Kassaraté Edouard Tiapé, le commissaire colonel Dasset Toualy, le colonel Ouegnin, le colonel André Gouri, le lieutenant colonel Gnaolé Clément et le lieutenant Blé.

L'appel de Mangou aux autres exilés

A la faveur de cette mesure de pardon (ordonnance portant Amnistie, ndlr), il me plaît encore aujourd'hui (hier vendredi, ndlr), au nom de Monsieur le ministre de la Défense, de lancer un vibrant appel à tous les frères d'armes, officiers, sous-officiers et militaires du rang de l'ensemble des Forces de défense et de sécurité, s'étant pour des raisons propres mis en rupture de ban avec la République de regagner dès à présent leurs places dans les rangs, dira pour sa part le chef d'état-major. Pour lui la dynamique de paix engagée par les accords de Ouagadougou et amplifiée par la suppression de la zone de confiance le 16 avril dernier ne devrait laisser personne indifférent.

Personne ne devrait désormais s'exclure volontairement du vaste mouvement de retour total à la normalité, de réconciliation nationale et de l'exaltante tâche de la reconstruction nationale à venir ,a conclu Philippe Mangou.

Pour couronner l'événement, un pot a été offert au mess à l'honneur de l'officier supérieur.

Sont amnistiés de plein droit()les infractions contre la sûreté de l'Etat et la défense nationale commises par les nationaux ivoiriens se trouvant sur le territoire ou en exil entre le 17 septembre 2000 et la signature de la présente ordonnance(12 avril,ndlr) ,souligne l'ordonnance en question.

Coulibaly Brahima

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