vendredi 20 avril 2007 par Le Patriote

Le Patriote : Quels sont les sentiments qui vous animent au moment où vous retrouvez votre pays après un si long exil ?
Adama Bictogo : Ecoutez ! C'est avec beaucoup d'émotion que je retrouve ma famille, mes proches et je dirais en gros, tous les Ivoiriens. Vous savez ? La chose la plus dure, pour un homme, c'est l'absence de liberté de mouvement. Revenir dans son pays, ce qui était toujours un obstacle, est pour moi une joie immense. A chaud donc, je voudrais profiter dans mes premiers mots pour remercier, d'abord, le président du Faso, Blaise Compaoré qui initié la requête de mon retour, remercier, ensuite, le président Laurent Gbagbo qui, au-delà des frontières politico- juridiques, avait donné son accord de principe à mon très cher frère, le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro qui a été un des artisans de ce retour. Je voudrais particulièrement remercier le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro qui, depuis mes premiers jours de difficultés, est resté solidaire de moi et été, pendant tout ce temps, mon tuteur. Si aujourd'hui je suis de retour au pays, il reste certainement l'artisan principal de mon retour. Je voudrais profiter de l'occasion que vous m'offrez, pour remercier ceux qui m'ont soutenu pendant toute cette période, pendant ces huit mois d'absence et de difficultés. Je voudrais surtout remercier le président Alassane Dramane Ouattara qui, pendant ces huit mois, est resté en contact permanent avec moi. Je voudrais également remercier le Premier ministre Charles Konan Banny dont j'ai bénéficié du soutien indéfectible et permanent. Je voudrais, par-dessus tout, remercier les amis, la presse que vous êtes qui, pendant toute cette période, m'avez aidé à vivre dignement ces difficultés. Je voudrais aussi remercier les militants de base du RDR. Ces militants qui de Boundiali qui, de partout m'ont très souvent témoigné de leur soutien. Je voudrais remercier les amis de la communauté internationale, tous ces nombreux Ivoiriens qui, dans leur élan, m'ont soutenu à tort ou à raison. Parce que nous épousons l'air du temps et que nous sommes dans l'ère du pardon, je voudrais que mon retour au pays soit le symbole du pardon, le symbole de la tolérance, le symbole de l'Amour pour une Côte d'Ivoire réconciliée avec elle-même.


Khristian Kara

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