mardi 17 avril 2007 par Le Patriote

Tous les responsables de sections, du grand conseil et des structures spécialisées de toutes les sous- préfectures du département de Gagnoa étaient, le 13 avril dernier, au siège dudit parti au quartier commerce. L'objectif de cette rencontre initiée par le Bureau politique du vieux parti ivoirien était de réconforter les militants de base après une longue période d'accalmie et dans cette partie de la Côte d'Ivoire. Les émissaires de la direction ont profité de cette occasion pour informer davantage la base sur la situation sociopolitique. En plus, ils ont vérifié ensemble si les différentes structures de base étaient toujours fonctionnelles. Le PDCI, dans cette cité, a traversé une période de fournaise après le coup d'Etat du 24 décembre 1999 par feu le général Robert Guei, suite à une révolte des soldats face au président de la République d'alors Henri Konan Bédié, président du parti octogénaire. De cette date jusqu'aujourd'hui ce parti ne s'est pas du tout retrouvé dans cette localité. Des militants ont quitté le bateau, tels le Pr Salif N'Diaye, Vincent pierre Lokrou, Alexis ZekréCes défections ont réduit la marge de man?uvres du parti du sage d'Afrique, le président feu Félix Houphouët-boigny. A cela s'ajoutent les évènements qui entouré l'accession de Laurent Gbagbo au pouvoir en octobre 2000 et ceux du déclenchement de la guerre politico-militaire le 19 septembre 2002, qui ont étouffés la ferveur militante des partisans d'Henri Konan Bédié dans le Fromager. Dans cette situation, plusieurs domiciles des barons du PDCI ont été pillés et incendiés notamment ceux du Délégué départemental, Maurice Kacou Guikahué et le doyen Djédjé Bagnon. La quasi-totalité des militants jusqu'à présent avaient la peur au ventre et vivaient dans la clandestinité pour des raisons de sécurité. C'est pour calmer cette douleur que le Bureau politique a dépêché, à Gagnoa, une forte délégation conduite par le député d'Aboisso M. Aka Aouélé, Vice président du PDCI. Ceci étant, toutes les 25 sections et 615 comités de base officiellement investis étaient présents pour être des témoins oculaires à cette importante cérémonie. Cette journée des militants, selon le Pr. Maurice Kacou Guikahué, est un sondage du terrain pour prendre le pouls du vieux parti après plusieurs années de difficultés. Malgré le départ de nos frères, il y a encore de nouveaux cadres au parti. La cérémonie d'aujourd'hui est une revue de troupes. Mais, à travers la mobilisation, je crois que les militants sont en place .Ils sont vaccinés, car les intimidations ne leur font plus rien, a-t-il indiqué en répondant aux détracteurs. Bien avant, il avait remercié et félicité les militants pour la mobilisation effective. Il était précisément 11 heures 30 quant la réunion a commencé par l'hymne dudit parti. Après la phase introductive, les militants, ensemble ont entonné le PDCI à Gagnoa vivra, vivra et vivra !
Le chef de la délégation M. Aka Aouélé a consolé et rassuré les militants dans un discours courtois. Gagnoa est la fournaise. En 2004, au plus fort des escadrons de la mort, vous avez résisté. Cela confirme que vous êtes des militants de conviction et non des militants de condition. Car, malgré l'intoxication et les mensonges sur le terrain, vous militez toujours. Mais retenez bien qu'on ne peut pas accepter qu'un parti fasse souffrir un pays et encore lui donner le pouvoir. Le FPI a tant fait souffrir la population , a-t-il dit. Et ensuite il a ajouté que la mission de cette délégation est de renforcer les capacités des militants et raffermir la cohésion sociale et instruire les militants à la reconquête du pouvoir d'Etat. L'objectif du PDCI est de gagner les prochaines élections générales. C'est pourquoi vous devez être sur le terrain. Vous devez également vous identifier, et vous assurer que vous êtes inscrits sur le listing électoral. Votre engagement doit déboucher sur des actions concrètes pour gagner les présidentielles. Par ailleurs, l'émissaire de Henri Konan Bédié a exhorté les militants à ne point suivre les dissidents au sein du parti. Et du dialogue direct, il s'en est réjouit Le dialogue ne surprend pas le PDCI. Car le dialogue est l'âme du PDCI. Au début de la guerre, précisément le 29 septembre 2002, le président Henri Konan Bédié avait exigé que Gbagbo entame un dialogue avec les frères qui ont pris les armes. Mais aujourd'hui, s'il a compris cela, Dieu merci. Le PDCI ne peut qu'être satisfait. Ce dialogue doit s'inscrire dans la Résolution 1721 , a-t-il conclu.
Dao Chaba (Correspondant)

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