mardi 17 avril 2007 par Fraternité Matin

En 2007, les efforts de remboursement de la dette intérieure engagés par le gouvernement l'année dernière, vont être poursuivis. Cet engagement a été réaffirmé hier par le directeur de cabinet du ministre de l'Economie et des Finances, Ahoutou Koffi, lors de la cérémonie d'ouverture du séminaire de réflexion sur la gestion de la dette intérieure qui est organisé à Abidjan par Afritac de l'ouest. L'an dernier, faut-il le rappeler, l'Etat a remboursé aux entreprises, environ 200 milliards de francs, alors que les prévisions budgétaires donnaient 30 milliards de francs.
Le directeur de cabinet fait savoir que l'Etat veut maintenir le cap pour permettre aux entreprises de faire face aux défis de la relance économique. Pour ce faire, M. Ahoutou convient qu'il faut nécessairement un mécanisme approprié permettant une gestion plus efficace de la dette intérieure. Pour lui, cela passe par la restauration ou le renforcement de la crédibilité des engagements de l'Etat. La ligne de conduite dans un tel cas de figure est, selon M. Ahoutou Koffi, une discipline budgétaire stricte pour une bonne maîtrise des engagements et éviter la constitution de passifs.
Le séminaire d'Abidjan se présente, comme l'espère le directeur de cabinet, une aubaine pour les gouvernements des 10 pays concernés de pouvoir compter sur des solutions pragmatiques qui permettent de renforcer le cadre et les mécanismes de gestion de la dette intérieure. En effet, ce sont les spécialistes de la finance des huit pays de l'Uemoa, de la Guinée et de la Mauritanie qui, pendant quatre jours, vont échanger leurs expériences respectives en vue de renforcer leurs capacités en matière de gestion de la dette intérieure sous la houlette des responsables du centre d'assistance technique du FMI (Afritac de l'ouest). Depuis la mise en place de ce centre en 2003, c'est la première fois qu'il organise un séminaire en Côte d'Ivoire, pays désigné initialement pour être le siège de cette structure d'assistance technique de proximité. Mais, à cause de la crise sociopolitique, une délocalisation a été faite au profit de la capitale malienne, Bamako.
Le directeur du centre, Idrissa Thiam, note avec bonheur que la structure a réalisé au cours de cette année fiscale la quasi-totalité du programme de missions d'assistance technique que son comité d'orientation lui a assigné pour la Côte d'Ivoire. Ces missions, explique-t-il, contribuent au renforcement des capacités des administrations publiques dans les domines de compétence du FMI. A savoir, la gestion des dépenses et des Trésors publics, l'administration fiscale et douanière, la gestion de la dette, la surveillance du secteur financier, et l'élaboration des statistiques macroéconomique. Le directeur rassure d'ores et déjà les autorités ivoiriennes au sujet des activités de l'Afritac. Elles seront accrues pour la Côte d'Ivoire au cours de la prochaine année fiscale.

Alakagni Hala

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