lundi 16 avril 2007 par Le Matin d'Abidjan

Après avoir suspendu leur marche du jeudi 12 avril dernier, le comité national des souscripteurs des maisons de placement d'argent a rencontré le ministre Kadet Bertin le même jeudi au palais présidentiel du Plateau. En présence du général Lorougnon et du pasteur Adjé. C'est l'information livrée le samedi dernier au baron de Yopougon par le président de ce comité Siahou Vitalien, face à des centaines de souscripteurs chauffés à blanc. " A cette rencontre, le ministre Kadet et le général Lorougnon nous ont suggéré de nous référer à la justice en portant plainte contre les promoteurs des maisons de placement. Ils nous ont demandé dans la même veine de nous faire assister d'un collectif d'avocats pour nous défendre. C'est seulement après que la justice ait rendu son verdict que le président de la république va se prononcer sur notre problème, nous-ont-ils expliqué", révèle Siahou. Très déçus, les membres du comité soulignent avoir indiqué à leurs interlocuteurs qu'ils vont rendre compte à la base avant d'entreprendre quoi que ce soit. "Il n'est plus question de repartir à la justice, parce que huit mois en arrière, le procureur Tchimou a tranché cette affaire en disant aux promoteurs de nous payer les capitaux dans un délai de six mois. Décision que nous avons refusée. En outre, même s'il faut y retourner, nous n'avons pas les moyens pour payer un collectif d'avocats afin de nous défendre. Cette proposition des émissaires du chef de l'Etat démontre qu'ils ignorent les tenants et les aboutissants de nos déboires. Nous sommes fatigués qu'on nous tourne en bourrique, nous demandons simplement à rencontrer le chef de l'Etat afin qu'il prenne une décision pour nous soulager", a plaidé Siahou Vitalien. Prenant tour à tour la parole, les souscripteurs qui sont des laissés pour compte dans cette affaire se disent oubliés et méprisés. Après les suspensions des marches du 10 janvier, du 15 février et du 12 avril 2007, ils demandent au comité national de prendre ses responsabilités. Ainsi, acculé selon lui par ses membres, le président Siahou a annoncé pour aujourd'hui des marches éclatées dans tout le District d'Abidjan afin d'exprimer leur colère. Vivement que les autorités réagissent pour décanter la situation qui risque de porter un coup au processus de paix en cours.

FABRICE TETE

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