"Le problème du Tiers-monde, surtout de l'Afrique, est un problème de leadership". C'est en ces termes que le Directeur Daniel Shu, coordinateur régional de Haggaï Institute pour l'Afrique francophone, a posé la problématique du thème du séminaire de formation organisé le samedi dernier, à l'intention des leaders et managers africains, dans les locaux d'une banque de la place. " Défis, perspectives et stratégies du leader et manager africain ". Tel est le thème qui a meublé ce séminaire. Qu'est-ce qui ne va pas avec l'économie africaine ? Pourquoi malgré nos richesses, nous sommes pauvres ? S'est, d'entrée de jeu, interrogé l'orateur. Selon lui, le péril guette l'Afrique. Parce que sur 16 pays les plus corrompus au Monde, figurent 9 pays africains, avec en premier rang le Tchad. "Si nous ne faisons rien, a-t-il dit, nos enfants nous maudiront". D'où la nécessité de former les leaders africains. Des facteurs qui influencent le succès en leadership, le conférencier en énumérera cinq. D'abord, le leader lui-même, son style, son attitude et son aptitude sont déterminants pour diriger l'entreprise. Ensuite, M. Shu évoque la tâche. C'est-à-dire être à même de déceler qui est bon pour le travail manuel ou intellectuel, pour le terrain ou le bureau, qui est penseur ou faiseur. Aussi, le leader doit-il maîtriser l'environnement qui, en Afrique, est très hostile au développement. A cause de l'égoïsme et du mysticisme qui le gangrènent. Puis, l'orateur cite l'équipe. On peut ne pas être d'accord avec un collègue. Mais pour l'entreprise, on est condamné à travailler avec lui. Et enfin, l'onction. Selon lui, Dieu doit être au centre de la vie d'un leader pour mener à bien son travail. Par ailleurs, après avoir planté la différence entre un leader et un manager, le conférencier a dit qu'il est nécessaire d'allier les deux qualités. Pour terminer, M. Shu a lâché cette boutade : "Le sous-développement de l'Afrique est d'abord mental".
Firmin K. Tché Bi Tché
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