lundi 16 avril 2007 par Le Temps

Le Groupe international de Travail (GTI) ne veut pas quitter la Côte d'Ivoire. Pour cela, ses responsables sont à la recherche de parrains à la CEDEAO et à l'UA.

Ayant à l'esprit l'accord de Ouagadougou et afin d'assurer une coordination harmonieuse des efforts des aceurs nationaux et de leurs partenaires internationaux, notamment, les Nations unies, le Groupe a demandé aux deux co-présidents du GTI de mener des consultations avec les instances compétentes de la CEDEAO et de l'Union africaine sur le statut du GTI, et de faire des recommandations au Conseil de Sécurité des Nations unies ". Tel est libellé le dernier paragraphe du communiqué qui a sanctionné la récente réunion du GTI tenue à Abidjan. Cette demande formulée par les participants à ladite réunion n'est pas loin d'une résistance de la part d'une structure que l'on ne veut plus voir intervenir dans le processus de paix en cours. Parce que convaincu de l'incapacité de la communauté internationale à faire des propositions succeptibles de résoudre la crise, les signataires de l'accord de Ouaga ont pris des dispositions de sorte à écarter tous les pêcheurs en eau trouble y compris le GTI. Ce, par la mise en place d'un mécanisme de suivi et de concertation plus fiable, parce que dirigé et animé par les différents protagonistes de la crise auxquels il est associés quelques présidents de partis politiques. Et le chapitre 7 de l'accord de Ouaga se veut plus clair sur la question. " Aux fins du suivi du présent Accord et de la poursuite du Dialogue direct, les partis conviennent de créer un Cadre permanent de Concertation (CPC) et un Comité d'Evaluation et d'accompagnement (CEA). Pour éviter toute polémique sur le maintien ou non de la structure onusienne, l'on a tranché en ces termes : "le CPC est compétent pour examiner toute question relative au présent Accord". Il en est de même pour le CEA. "Le Comité d'Evaluation est chargé de l'évaluation périodique de la mise en ?uvre des mesures prévues dans le présent Accord. Il est également chargé de suggérer toutes dispositions pratiques et nécessaires à la bonne exécution du présent Accord". Dès lors que ces dispositions existent, le GTI créé expressément par Kofi Annan, ancien Secrétaire général de l'ONU sous la dictée de la France, n'a plus sa raison d'être sur le sol ivoirien. Parce que les rôles sont sensiblement les mêmes. Dans la logique, la CEDEAO et l'Union africaine ne devraient plus écouter ces sornettes, si tant est-il qu'elles ont endossé l'Accord de Ouaga avec beaucoup de sincérité. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire à la fois. Les deux Institutions peuvent profiter de l'occasion que veut leur offrir Abou Moussa pour dire au GTI que le temps n'est plus à la résistance là où sa mort est définitivement prononcée. La Côte d'Ivoire avance et il ne faut plus la tirer par le bas.

Pierre Legrand
Legrand07539420@yahoo.fr

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023