lundi 16 avril 2007 par Notre Voie

Des transporteurs, anciennement membres du Syndicat national des transporteurs de marchandises et voyageurs de Côte d'Ivoire (SNTMVCI) de M. Kassoum Coulibaly, ont décidé, depuis le 1er mars dernier, de prendre désormais leur destin en main. Ils ont porté, le vendredi 13 avril dernier, un nouveau syndicat sur les fonts baptismaux, en présence de Mme Simone Ehivet Gbagbo, Première Dame, marraine de la cérémonie.
Le SYNATACI, comprenez Syndicat national autonome des transporteurs et assimilés de Côte d'Ivoire, est le tout nouveau syndicat sorti des entrailles du SNTMVCI de M. Kassoum Coulibaly. Le congrès constitutif a eu lieu au parc des rois de Krindjabo le vendredi 13 avril.
La marraine de la cérémonie, Mme Simone Ehivet Gbagbo, épouse du président de la République, consciente de l'important rôle du secteur du transport dans le développement économique du pays, a tenu à accompagner les transporteurs dans leur initiative, en assistant personnellement à la naissance de cet autre syndicat.
La Première Dame a prodigué de sages conseils aux transporteurs venus massivement de différentes régions du pays, notamment Oumé, San Pedro, Gagnoa, Niablé, Abengourou, du Sud-Comoé et même du Ghana voisin. Un syndicat de transporteurs moderne et efficace, et qui agit dans ce pays comme un véritable opérateur économique qu'on peut respecter, on en cherche?, a fait remarquer la marraine. Et l'épouse du président de la République de relever que le peuple ivoirien a confiance en soi. Raison pour laquelle la Côte d'Ivoire ne s'est pas effondrée, quand la crise a éclaté?. Bien au contraire, dira-t-elle, elle est restée debout, car le peuple ivoirien a une puissance en lui qu'il ne demande qu'à extérioriser?.
La Première Dame a indiqué aux transporteurs qu'ils ont un grand défi à relever, celui d'assurer la sécurité du transport des hommes et des biens. Pour cela, elle leur a demandé de bien s'organiser et de faire en sorte que les accidents et autres braquages puissent diminuer voire disparaître.
Interpellée sur les rackets et les barrages pléthoriques, Mme Gbagbo a demandé de mettre les véhicules en règle afin de ne pas donner de prétextes aux racketteurs. En roulant sans papiers ou avec des papiers douteux, vous donnez des prétextes aux racketteurs. Aidez-nous à vous aider à faire disparaître le racket?, a-t-elle indiqué.
Vu l'anarchie et la mauvaise organisation dans lesquelles se trouve le secteur du transport, Mme Simone Ehivet Gbagbo a lancé un appel aux transporteurs : le secteur du transport doit sortir de l'informel. Ce n'est pas normal que nous n'ayons pas de gares modernes dans le pays. La gare de Bassam n'a jamais été construite, jusqu'à ce qu'un Libanais vienne y construire quelque chose?, a-t-elle déploré avant, d'annoncer aux congressistes qu'un terrain leur a été trouvé à Abidjan.
Parlant de l'actualité politique, elle a rassuré les populations de ce que la Côte d'Ivoire est en train de repartir. Le pays est en train de finir complètement avec la crise. Ce lundi, le président Gbagbo et Guillaume Soro se rendront à Tiébissou pour faire disparaître la zone de confiance. Ensuite, suivra le redéploiement de l'administration centrale, puis des Forces de défense et de sécurité?, a-t-elle annoncé dans un tonnerre d'applaudissements.
Auparavant, le président du congrès, M. Bationo Jules, a, dans un discours dense, témoigné la reconnaissance des transporteurs à la Première Dame, qui n'a pas hésité, selon lui, à leur accorder sa caution morale et à se déplacer jusqu'à Krodjabo. L'orateur a déploré l'anarchie et le laxisme dans la gestion du secteur du transport, la disparition du milliard de FCFA octroyé par le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, la disparition des cotisation individuelles de 105.000 FCFA des transporteurs, la perte de la gare routière de Grand-Bassam Tous ces griefs ont, à l'en croire, conduit à la création du nouveau syndicat, qui entend redynamiser le secteur en lui donnant une nouvelle orientation et en lui attribuant une image plus reluisante.
La création d'une banque des transporteurs, d'une unité industrielle de montage automobile et de pneumatique est envisagée.
La cérémonie a pris fin par la présentation du bureau du Synataci, fort d'une vingtaine de membres, conduit par M. Kassi Kouao dit Boby Solo. Celui-ci, après avoir remercié la Première Dame, a promis de changer le visage du transport ivoirien.
Des motions de remerciements et de recommandations ont été lues.
Les chefs de service d'Aboisso, toute la notabilité conduite par le roi Amon N'Doffou V, et de nombreux transporteurs ont assisté à la cérémonie. Plusieurs cadres de la région et du monde des transports y étaient.








Sam Kadet

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