lundi 16 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Les bailleurs de fonds vont-ils s'engager à nouveau en faveur de la Côte d'Ivoire ? Le ministre ivoirien de l'Economie et des finances, Charles Diby Koffi, chef de délégation aux assemblées générales du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale, de Printemps à Washington, aux Etats-unis d'Amérique les 14 et 15 Avril, a tenu un discours qui n'entretient pas moins l'espoir. L'argentier du deuxième gouvernement de transition, Diby Koffi, a invité les uns et les autres à maintenir les efforts en faveur de ce processus de retour des investisseurs en Eburnie. Pour lui, c'est une étape importante parce qu'elle traduit la renaissance de la confiance entre la Côte d'Ivoire et ses financiers que sont ici, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI). Ces institutions financières internationales ont suspendu leurs décaissements au profit du pays, du fait de la crise et qui soumis à un certain nombre de conditionnalités. Pour la Banque Mondiale, au cours du petit déjeuner de presse animé le 13 Janvier dernier, le directeur des opérations pour la Côte d'Ivoire, James Bond, a réitéré les conditions de réengagement de cette structure. Ainsi " sous l'égide de la Banque Mondiale, plusieurs bailleurs de fonds clés ont formulé une stratégie collective de réengagement en trois (03) phases en Côte d'Ivoire, soit : i) une période de transition jusqu'aux élections générales 2005 ; ii) une phase de reconstruction (les 2 à 3 années suivants) à l'issue d'une mission d'évaluation des bailleurs de fonds et iii) une période de retour à la normale. Au cours de la phase de transition, la communauté des bailleurs de fonds appuiera les efforts consentis par le pays pour sortir de la crise et accompagnera le processus de paix. L'aide de la Banque Mondiale serait intégrée au soutien d'autres partenaires au développement dans un cadre stratégique des bailleurs de fonds. C'est ainsi que dans la phase initiale, l'aide sera axée sur trois (03) grandes priorités : i) instaurer un environnement sécuritaire et institutionnel propice à la tenue des élections ; ii) atténuer les coûts économiques et sociaux et iii) sauvegarder les grands équilibres économiques. Au constat, les périodes ont changé, cependant les conditionnalités restent les mêmes, tant pour la BM que pour les autres (dont le FMI). Qui souvent travaillent sous l'égide de la Banque Mondiale, comme, dans le cadre de la stratégie de réengagement évoqué plus haut.
Auprès de la Banque Mondiale, les arriérés de la Côte d'Ivoire au 12 Février 2007, étaient de 412, 400 000 dollars US soit plus de 200 milliards f cfa) ; la dette, au total, au 8 Janvier 2007, 509,970,996.34 dollars US (soit 247 milliards 335 millions 933 mille 225 f cfa). En conséquence, pour le retour des bailleurs de fonds, la Côte d'Ivoire doit s'engager à satisfaire les grandes priorités susmentionnées, mais aussi apurer ses dettes et arriérés auprès de la BM et s'engager résolument sur la voie royale de la bonne gouvernance. Cependant l'espoir semble permis, à entendre le chef de la délégation ivoirienne aux USA.
P Tadjau

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