samedi 14 avril 2007 par Notre Voie

Le premier tour des élections présidentielles en France, c'est dans une semaine. Dans sept jours donc, on saura qui de la socialiste Ségolène Royal, du libéral Nicolas Sarkozy, du centriste libéral François Bayrou, de l'extrémiste-nationaliste Jean Marie Le Pen- pour ne citer que ceux-là parmi les 12 candidats- seront présents au deuxième tour qui lui est prévu pour le 6 mai prochain. Il y a en France, sans aucun doute, un changement des mentalités qui fait que pour ces élections présidentielles, tout est possible pour tout le monde. En effet, le premier indice de ce changement de mentalité est la désignation par les militants du parti socialiste (PS) français de Mme Ségolène Royal comme candidate du PS aux élections présidentielles. Le deuxième indice, c'est la désignation de Nicolas Sarkozy, un enfant d'immigré hongrois né à Paris dans le 17ème arrondissement en France en 1955 comme candidat de l'UMP, un parti présenté à tort ou à raison comme étant à la limite des thèses xénophobes. Pour la première fois dans l'histoire de la France, un français d'origine étrangère est en passe de devenir selon les sondages, Président de la République de France. Le troisième indice, c'est le rajeunissement de la classe politique française qui voit la disparition des septuagénaires -excepté Jean Marie Le Pen (79 ans) et à un degré moindre Arlette Laguiler (67ans) - tels que Jacques Chirac, Lionel Jospin. La moyenne d'âge des autres candidats est de 50 ans. C'est dans un tel décor que les français vont élire leur président. Alors, il n'est pas évident que les thèses xénophobes de Jean Marie Le Pen, ses rappels sur les origines hongroises de Nicolas Sarkozy, pèsent dans la balance. Il n'est pas évident que les penchants machistes de certains hommes politiques vis-à-vis de Mme Ségolène Royal modifient la donne. Elle est pour la première fois dans l'histoire de la France, la candidate ayant de réelles chances de l'emporter. Même, la percée de François Bayrou, un centriste qui, au départ, n'était pas attendu, est significative de la France qui a changée. Il faut remonter jusqu'en 1974 pour voir un centriste, justement le fondateur de l'UDF Valérie Giscard d'Estaing, être président de la République de France. M. Bayrou veut rééditer l'exploit. Ce qui n'est pas impossible au regard des sondages qui le place troisième après Sarkozy et Royal à une semaine du premier tour. Ce sont ces indices que tout analyste de la scène politique hexagonale doit prendre en compte.


Coulibaly Zié Oumar

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