vendredi 13 avril 2007 par Fraternité Matin

Ce que nous demandons, c'est de simplement revenir à la normale. Ça sera difficile, mais nous serons là pour apporter notre appui. A mon avis, nous n'avons pas à nous substituer à la responsabilité des Ivoiriens. Notre travail, c'est de vite devenir inutile. Le sens de notre mission en Côte d'Ivoire, c'est que le processus aboutisse très rapidement à ce que nous devenions inutiles . Ces propos sont du commandant de la force de l'Onuci, le Général Fernand Amoussou, qui les a tenus, hier, au cours du point de presse hebdomadaire au siège de l'institution à Sebroko. Il s'est avant tout réjoui de la signature de l'acte consacrant la suppression de la zone de confiance, témoignant ainsi de la nouvelle ambiance de collaboration entre les Forces de défense et de sécurité et celles des Forces nouvelles. Il a exprimé la détermination des forces onusiennes et belligérantes, à saisir la nouvelle donne née de l'Accord de Ouaga pour travailler étroitement à ne pas gripper le processus de paix amorcé. C'est pourquoi, il a annoncé la mise en place, depuis hier, d'une commission regroupant toutes les parties : l'Onuci, la Licorne, les Fds et les Fafn pour définir les modalités de transfert des responsabilités aux forces ivoiriennes. Dans la perspective d'atteindre cet objectif, le Commandant des forces de l'Organisation des Nations unies en Côte d'Ivoire, a toutefois indiqué que, comme le prévoit l'Accord de paix de Ouaga, ses forces devront être déployées sur des postes d'observation tout au long de la ligne dénommée ligne verte. Au nombre de dix-sept. Il a expliqué la mission sur ces postes qui se résume essentiellement à poursuivre l'observation, à surveiller et à assurer l'irréversibilité du processus de paix. Les forces ivoiriennes, elles, dans des patrouilles mixtes, doivent assurer la protection des biens et des personnes et garantir la libre circulation.
Réussir une telle action nécessite, selon lui, le maintien d'une capacité de réaction assez importante, d'où une puissance de feu toujours soutenue. Et ce, jusqu'à estimer la nécessité de se désengager définitivement et de laisser la main aux forces armées ivoiriennes. S'agissant de l'avenir des forces onusiennes en Côte d'Ivoire, le Général Fernand Amoussou a fait remarquer que cela relève d'une décision du Conseil de sécurité des Nations unies. Il y a en ce moment une mission d'évaluation du rôle de l'Onuci dans le cadre de l'Accord de Ouaga. C'est de cette évaluation que le Conseil de sécurité décidera du rôle de sa force en Côte d'Ivoire : s'il y a lieu de la réduire, la redéployer ou autre, a-t-il exprimé.
Louis B. Parfait

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