lundi 9 avril 2007 par Autre presse

APA-Abidjan (Côte d'Ivoire) Le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, a promis dimanche , à l'occasion de la fête de Pâques, de délivrer un message aux Ivoiriens, à partir de Bouaké (379 km au nord d'Abidjan), le quartier général de l'ex-rébellion ivoirienne.

Je voudrais remercier toutes le populations de la Côte d'Ivoire à partir d'ici, les remercier d'avoir tenu. Mais quand j'irai à Korhogo, à Ferkéssédougou, depuis Bouaké je ferai un grand discours en direction du peuple , a déclaré Laurent Gbagbo qui s'exprimait sur les antennes de la radio nationale (RTI, service public) depuis le village de Kouadio Blékro (centre).

Laurent Gbagbo n'a pas précisé la date de ce déplacement dans le métropole du nord où il n'a pas mis les pieds depuis le 19 septembre 2002, date du déclenchement de la crise ivoirienne qui a conduit à la partition du pays en deux avec le Nord aux mains des ex-rebelles des Forces Nouvelles, le pouvoir parvenant à préserver le contrôle du Sud .

Je ferai un grand discours pour remercier ce peuple qui ne s'est pas aplati, qui ne s'est pas écrasé. Peuple du centre, peuple de Kouadio Blékro, voici ton pays à nouveau réuni. Va où tu veux aller, reviens où tu veux revenir. Tu trouveras toujours partout des frères à Téhiri qui ont des bras ouverts pour t'accueillir , a exhorté le chef de l'Etat ivoirien.

Laurent Gbagbo a également adressé un message particulier au peuple Baoulé (ethnie du centre), louant le caractère pluriethnique du pays.

Peuple Baoulé, ce pays est le tien, mais il aussi celui des Abron, des Agni, des Bété, des Senoufo, des Malinké. N'oublions jamais. Nous sommes nombreux. Nous devrons nous battre pour créer une nation unie et forte , a-t-il ajouté.

Le président ivoirien s'est également réjoui du démantèlement, à partir du 16 avril, du check point qui sépare le Sud du Nord, conformément à l'accord de paix de Ouagadougou signé le 4 mars sous l'égide du président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Burkinabé Blaise Compaoré.

Dans la même foulée de l'accord de Ouagadougou, le leader de l'ex-rébellion, Guillaume Soro, nommé premier ministre le 29 mars par Laurent Gbagbo, a formé samedi un gouvernement de 33 membres.

Cette équipe est dominée par le Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir) avec dix ministres, suivi des Forces Nouvelles qui enregistrent sept ministères.

Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique) et le Rassemblement des républicain (RDR) ont chacun cinq ministres.

D'autres formations politiques de moindre envergure se contentent chacune d'un ministère. Il s'agit du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), l'Union pour la démocratie citoyenne (UDCY), l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) et le Mouvement des forces de l'avenir (MFA).

LS/od/APA

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023