samedi 7 avril 2007 par Fraternité Matin

Mardi dernier, le DG Feh Kessé était l'invité de la rédaction de Fraternité Matin.

Entre 2001 et 2002, nos recettes avaient progressé de 10%. Mais à cause de la crise en 2002, les recettes ont chuté de 12%. Ce qui veut dire qu'on a perdu près de 136 milliards en 3 mois. Nous avons remonté la pente en 2003, en progressant de 4%. De 2004 à 2005, nous avons progressé de 16%. De 2005 à 2006, nous avons obtenu 15,3%. Donc on progresse en moyenne à près de 10% depuis 4 ans. Ceci, grâce à toutes les mesures de rationalisation, d'organisation administrative, de lutte contre la fraude, à la facture normalisée, aux contrôles". Ces statistiques qui traduisent éloquemment les bons résultats de la direction générale des Impôts, ont été révélés par le directeur général Feh Kessé, lors de sa visite à Fraternité Matin, mardi dernier. Il en est d'autant plus heureux que dans l'ensemble, les déclarations deviennent de plus en plus fiables. Et pour cause, "aujourd'hui, toutes les entreprises savent qu'elles auront, de toutes les façons, la visite des vérificateurs de la DGI au moins une fois tous les trois ans". Ce qui n'était pas le cas auparavant. Où, "certains pouvaient rester plus de 10 ans sans être contrôlés".
Ce grand bond vers un meilleur recouvrement de l'impôt est accompagné, se réjouit-il, d'une meilleure image de son administration.
Il en veut pour preuve l'évolution positive de l'opinion publique sur elle. "En 2000-2001, nous avons fait une enquête d'opinion pour demander ce que les Ivoiriens et les entreprises pensent de la DGI. Nous avons eu une photographie de récriminations que les gens avaient contre la DGI". Après de gros efforts pour corriger ses récriminations, M. Feh Kessé constate aujourd'hui une satisfaction des contribuables quant à la qualité du service de l'administration fiscale. Alors "qu'il y a 4 ans, on n'avait pas de chaises dans certains bureaux des impôts, encore moins de téléphone. Les gens allaient à pied faire du recouvrement. Que pouvez-vous exiger à quelqu'un qui se rend chez un contribuable à pied ? Et si celui-ci lui demande de le raccompagner avec son véhicule, pensez-vous qu'il puisse refuser ?".
En effet, les réalités de la direction générale des Impôts, c'est une décentralisation a outrance des services dans tous les quartiers. Nous avons remédié à tout cela. On reconnaît ces immenses immeubles achevés ou en chantier qui se dressent un peu partout à Abidjan. Le directeur général met un point d'honneur à la réalisation de ses bâtiments, car il estime que "le premier symbole d'une administration qui se respecte, ce sont ses locaux". Bref, Feh Kessé est "heureux d'être à la tête d'une administration où il y a des femmes et des hommes de qualité, des gens compétents, honnêtes, des gens qui aiment le travail. Nous sommes une armée économique. Notre mission, c'est de donner à l'Etat les moyens d'exister et de fonctionner. Si l'Etat ne fonctionne pas, il n'y aura plus de Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, tous les services signent avec moi un contrat d'objectif. Pour fixer ce que nous devons faire chaque année. Tous les trimestres, nous faisons un séminaire pour savoir si ce qu'on s'est engagé à faire avance. Donc, nous fonctionnons comme une entreprise privée. Nous avons publié un livre : les douze vertus des agents des impôts. Chaque mois, une vertu est commentée. C'est donc un vrai chantier, qui avance dans le bon sens et qui nous permettra de donner à la Côte d'Ivoire ce qu'il faut pour que les Ivoiriens comprennent le bien-fondé des impôts.

Alakagni Hala Collaboration Casimir Djézou

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