samedi 7 avril 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Dans trois ou quatre années à venir, les activités postales pourraient disparaître au profit d'autres. C'est une des conséquences de l'emprise des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic).

Les professionnels de la poste sont de plus en plus inquiets à l'approche de la date de la libéralisation de leur secteur d'activité. Nombreux sont ceux qui attendent cette date et en même temps espèrent à d'autres affectations dans d'autres secteurs d'activités. Car, dans ce secteur, l'emploi n'est plus garanti. Des licenciements pointent à l'horizon.
A l'origine de ce que l'on pourrait qualifier de scandale social du siècle, les progrès réalisés en matière des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic).
Aujourd'hui, par exemple, pour parler à un correspondant au bout de l'autre monde, on n'attend plus de deux jours ou une semaine après. Il suffit d'un appel téléphonique, des SMS et MMS ou encore des messages électroniques (E.mail) et puis l'on a son correspondant.
Or, l'activité principale que l'on connaît en la poste, est jusque-là basée sur l'acheminement du courrier postal. Vu aujourd'hui l'urgence, pour le nombre important des habitants de la planète, cette activité est devenue caduque, car ne répondant plus aux besoins d'un monde en perpétuelle mutation. En sus, avec le développement des sociétés de Fret, l'activité postale est fort concurrencée, dans la mesure où ces sociétés font également l'acheminement de courriers.
En Côte d'Ivoire, par exemple, avec le développement des structures de micro-finances, la Poste de Côte d'Ivoire est en passe de perdre une des ses activités essentielles, à savoir l'épargne. Tout le monde court vers ces structures. Aujourd'hui, pour se maintenir, les bureaux de poste de façon générale, font le transfert d'argent, un secteur fortement dominé par des sociétés privées de renommée.
Que ce soit en Côte d'Ivoire ou ailleurs dans le monde, la tendance qui se dégage, est que l'activité postale est sur le point de disparaître aux dépens des nouvelles sociétés créées, suivant le développement des Ntic.
En France déjà, pour éviter d'être surpris par une fin tragique de l'activité postale, les associations professionnelles du secteur se préparent. Ayant conscience de leur avenir, elles interpellent les autorités. L'objectif n'est pas seulement d'attirer l'attention des autorités. Il s'agit également de réfléchir sur les stratégies à mettre en place afin de réadapter l'activité postale aux nouvelles exigences des utilisateurs.
Ces organisations ont aussi conscience que la mondialisation fait obligation d'ouvrir ce secteur. Mais, le véritable danger, c'est comment tenir face à cette concurrence. Dans la mesure où moins seront les bureaux de la Poste qui poursuivront l'aventure. C'est pourquoi dans des pays comme l'Europe, les associations professionnelles sont à pied d'?uvre pour éviter la disparition de l'activité postale, ce qui sera source de beaucoup de perte d'emplois.
L'Afrique n'est pas en reste. Elle est aussi concernée. Malheureusement, les pieds continuent d'être traînés. Si cette concurrence persiste, ce serait dommage pour les nombreux travailleurs.
Honoré Kouassi

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