samedi 7 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

La délégation départementale du PDCI-RDA de Divo 1 est pilotée par l'inspecteur du parti M. BOBY Djépa Ernest. Parfois, contesté à tort par ses militants, il arrive toujours à dénouer les crises qui minent son parti. Face à la léthargie et à l'immobilisme qui minent le parti d'HOUPHOUET, dans le département de Divo, nous l'avons rencontré pour en savoir davantage. Sans faux fuyants, ils nous en donne les raisons : la vie du parti, ses rapports avec les structures spécialisées et les cadres du PDCI, des élections sont entre autres thèmes qu'il a bien voulu débattre avec nous. Entretien.

M. le délégué, pouvez-vous nous dire quel est l'état de santé du PDCI-RDA dans votre circonscription ?
Depuis le stupide coup d'Etat de 1999, qui nous a chassés du pouvoir, et aussi avec le déclenchement de la guerre de 2002, les militants du PDCI se sont repliés sur eux-mêmes, dans un attentisme négatif qui conduit à constater que le PDCI-RDA a sombré à Divo dans un coma profond. J'ai été promu délégué départemental en février 2006, et depuis nous avons mis en place une équipe qui essaie vaille que vaille de sortir le PDCI de cette léthargie et du coma dans lequel il sommeille. Nous avons eu à organiser une tournée pour rendre visite aux sections. Ma délégation comprend 33 (trente trois) sections, commune et sous-préfecture. Ce nouveau découpage fait suite à l'éclatement de la région de Divo en quatre délégations dont Fresco, Hiré, Guitry, et Divo. Au terme donc de notre tournée, nous avons remarqué qu'il y a un regain de vitalité. Cela n'est pas encore bien au point, mais, il y a un éveil des militants. Cependant, il y a aussi un problème récurrent qui se pose !

Lequel ?
Les secrétaires généraux de section ne bougent pas ! Aucun ne bouge. C'est seulement au cours de mes tournées que certains se sentent obligés de me suivre dans les comités de base que nous réunissons à certaines étapes et ils ont l'occasion de les rencontrer. Ils donnent comme motifs de cette carence qu'ils n'ont pas de moyens matériels et financiers pour se déplacer vers les comités de base. J'insiste pour dire que les raisons qu'ils avancent sont vraies, je ne les justifie pas, mais c'est une réalité que je vis au quotidien

M. le délégué, est-ce que votre personne même ne constitue pas un obstacle, ce qui amène certaines personnes à prendre leurs distances par rapport au PDCI-RDA à Divo ?
(Sur un ton nerveux) Il y a problème ? C'est vous qui constatez qu'il y a problème ! Sinon, moi, je n'en vois pas. Si certaines personnes prennent des distances, elles ont certainement leurs raisons. Mais, il y a eu trois délégués avant moi et le PDCI-RDA se portait très mal et était plongé dans un coma réel. Que ceux qui boudent ma personne, comprennent que BOBY ne constitue pas le PDCI. Heureusement, c'est quand j'ai été promu délégué que le PDCI connaît un regain de vitalité. Dans tous les cas, je constate avec regret qu'avec eux ou pas, le PDCI connaît un regain de VI-TA-LI-TE Je ne veux pas m'embarrasser des réactions aux intérêts égoïstes qui ont tendance à freiner l'élan de notre marche vers la victoire de notre parti

M. le délégué BOBY, vous êtes aussi inspecteur du parti, mais quels sont vos rapports avec les structures spécialisées que sont l'UFPDCI et la JPDCI ?
Je ne les vois pas ! En tout cas, moi, je ne les vois pas !

Ne pouvez-vous pas les appeler pour discuter afin de les ramener à l'ordre ?
(Ironisant) Dialogue direct quoi ? Je lance un appel aux hauts responsables de ces structures spécialisées. Il faut que le parti soit géré avec les règles générales mais en tenant compte des spécificités de chaque région. Ce qui peut être fait à Bouaké, à Abengourou ne peut être fait à Divo. S'agissant de la JPDCI, puisque c'est d'elle que vous voulez parler, elle est inexistante à Divo. Si le bureau de la coordination couvre toute la région : (Fresco, Hiré, Guitry et Divo ), ce n'est assis dans un quartier comme Konankro qu'on peut se targuer de sensibiliser ou d'avoir la situation en main ! La JPDCI est en perte de vitesse à Divo.
L'UFPDCI est logée à la même enseigne. Sauf quand il y a des missions qui viennent d'Abidjan que nos braves femmes essaient de se mettre en mouvement. Malheureusement, à l'image des secrétaires généraux, nous n'avons pas les moyens pour les soutenir et les propulser dans leurs actions de sensibilisation et de mobilisation.

Maintenant qu'il y a un regain de vitalité, selon vos propres termes, que comptez-vous faire, pour qu'il y ait cohésion au sein du PDCI à Divo ?
C'est ce que nous faisons en ne ménageant plus nos efforts pour faire ce que nous avons à faire. Aujourd'hui, toutes mes ressources vont dans le financement des tournées. Qu'est-ce qu'il y a de plus important à faire que de s'appauvrir ou de se priver du quotidien, pour financer des tournées de sensibilisation ?

Aujourd'hui, BOBY finance des tournés de sensibilisation pour remobiliser ses troupes. Est-ce que c'est parce que vous êtes délégué départemental ? Ou, pour assouvir encore des ambitions politiques ?
Quelles ambitions ? Qu'est-ce que BOBY n'a pas encore gagné en politique ? J'ai été député pendant dix (10) ans, j'ai exercé pendant dix (10) ans aussi en tant que maire de Divo. Que vais-je encore rechercher que je n'ai eu ?

Le conseil général par exemple ?
Ce n'est pas une fin en soi pour moi ! Mais de toute façon, quand on a une ambition politique, il faut compter sur le rayonnement de son parti mais avant tout, sur sa propre valeur intrinsèque qui doit valoir au moins 60% dans l'appréciation de tes ambitions sinon, ce n'est pas la peine. Le parti ne compte que pour 40%. Mais nous constatons généralement que tous ceux qui ambitionnent d'être candidat, ne comptent que sur le parti. C'est un faux calcul. On est pas candidat parce qu'on veut être candidat. C'est quand on est sollicité par la base et des personnes ressources au sein de la population que l'on peut prétendre être candidat à un quelconque poste électif. Ce n'est pas parce que l'on a connu un échec social qu'il faille se jeter dans les arcanes de la politique. Or, c'est ce que nous constatons : c'est la voie de l'échec.

Quels sont les souhaits du délégué que vous êtes pour redorer le blason du PDCI-RDA des années 1995 ?
Nous sommes dans le dernier virage de la reconquête de la paix qui doit déboucher sur des élections démocratiques, libres, justes et transparentes. Et le PDCI, avec toutes ses composantes, doit s'inscrire dans cette voie de recherche de la paix. Que chez nous au plan local, tous ceux qui se sentent concernés par le PDCI, mettent la main à la pâte. J'ose espérer qu'il y aura beaucoup d e candidats. Qu'ils viennent au terroir préparer ces élections générales qui commencent par les présidentielles. Un succès éclatant aux élections présidentielles ouvre grandes les portes aux succès des élections locales. Il ne faut pas attendre. Qu'ils viennent s'investir dans le programme de mobilisation et de sensibilisation pour une victoire éclatante du PDCI-RDA avec Aimé Henri Konan BEDIE, aux présidentielles et avec tous nos candidats qui vont réellement s'investir et qui bénéficieront du soutien de la base et de l'onction des populations.
Interview réalisée par
N'GUESSAN DENIS

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