samedi 7 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

A l'instigation du Président de la République sénégalaise, les députés sénégalais viennent de voter une loi saluée par " nos maîtres de l'Occident " comme une grande avancée dans la " nécessaire et indispensable parité entre les hommes et les femmes " pour toutes les fonctions politiques, administratives et professionnelles.
Ainsi, désormais au Sénégal, obligation est faite à tous les partis politiques d'avoir un quota de 20 % de femmes parmi les candidats à la députation.
Grand satisfecit donc délivré par l'Occident à ce " modèle de démocratie " qu'est le Sénégal.
Heureusement que les Sénégalaise ont les pieds sur terre qui pensent qu'il est hautement souhaitable de commencer par le bas avant d'arriver au sommet.
- Quelle est le quotidien des femmes en Afrique en général et au Sénégal en particulier : au foyer, dans les champs pour les travaux champêtres, etc.. ?
- N'est-il pas plus indiqué d'impliquer les femmes dans un premier temps dans la gestion des communes, des régions, des communautés villageoises, des mouvements associatifs, des ONG où leur action aurait un impact direct et immédiat ?
Il est sans doute plus prestigieux d'être députée, mais on n'a pas forcément une prise réelle sur ce qui freine l'évolution de la femme pour tenter d'y mettre fin.
Il ne s'agit pas de faire la fine bouche mais il y a lieu de craindre que pendant que madame la députée parade au Parlement, la vie de tous les jours n'évolue pas de façon particulièrement positive pour les femmes.
En Côte-d'Ivoire, après le sulfureux coup d'Etat du 24 décembre 1999 et lors de l'élaboration de la Constitution de notre tristement célèbre 2e République, monsieur Gbagbo Laurent s'était fait le champion de l'abolition de la peine de mort.
Et il a insisté pour que cette abolition figurât en lettre d'or dans la nouvelle Constitution.
Pour justifier cette position "avant gardiste ", monsieur Gbagbo soulignait sans sourciller que la peine de mort est une peine médiévale ! C'est tout dire !
Il convient de préciser qu'en près de quarante ans, ni le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, ni le Président Henri Konan BEDIE n'ont jamais fait appliquer la peine de mort qu'autorisait pourtant la Constitution de 1960.
Nul doute cependant qu'avec cette abolition constitutionnelle, aucune goutte de sang ne coulerait plus jamais sur le sol ivoirien du fait de ceux qui dirigent notre pays.
Il se trouve hélas que déjà sous la transition militaro-FPI, les meurtres et assassinats ont été nombreux, ce qui allait d'ailleurs pousser en partie la population à rejeter la candidature du candidat du peuple.
C'est pourquoi malgré l'arrivée calamiteuse au pouvoir de monsieur Gbagbo et du FPI, le peuple était convaincu que ces tueries gratuites disparaîtraient pour de vrai et pour de bon !
ERREUR DE GAWA !!!
Les morts sous le régime FPI se comptent par milliers !
En sept (07) ans de pouvoir, monsieur Laurent Gbagbo et son régime ont fait plus de morts que l'Administration coloniale pendant toute la durée de la colonisation !
Les enlèvements, meurtres et assassinats perpétrés par les milices et les escadrons de la mort ne se comptent plus !
Jean Hélène, Guy André Kieffer, docteur Dacoury, Camara Yeréfé, ne sont pas les moins célèbres de ces milliers de victimes d'un régime dictatorial et sanguinaire !
Que dire des massacres des 25-26 octobre 2000, attribués à tort au général Guéi pour permettre à monsieur Gbagbo d'accéder au pouvoir !
Peut-on oublier le charnier de Yopougon ?
Les massacres des 25, 26 et 27 mars 2004 ne sont-ils pas à marquer d'une pierrenoire avec leurs charniers et fosses communes ?
Peut-on passer sous silence les hécatombes de Tiébissou, M'bahiakro, Daloa, Man, Béoumi, Petit Duékoué et Guitrozon ? Le régime FPI abolitionniste de la peine de mort est englué dans un immense océan de sang dans lequel il semble trouver des délices diaboliques puisqu'il en redemande chaque jour ! Nous avons fini par comprendre que seule la peine judiciaire de mort était abolie.
Concernant toutes les autres exécutions extrajudiciaires, la 2e République les considère, sous la houlette de monsieur Gbagbo, comme entrant dans l'ordre normal des choses. Finalement ces mesures, ces dispositions légales et/ou constitutionnelles que l'on prend visent plus à paraître " évolué " aux yeux de l'opinion occidentale qu'à satisfaire les besoins réels de peuples et de populations toujours plus miséreuses qui demandent plutôt le minimum vital que de vagues théories et rhétoriques pour de pseudo intellectuels déracinés.
Il s'agit ni plus ni moins de dispositions gadgets pour se donner bonne conscience auprès de l'Occident qu'à fournir tout simplement l'eau et le pain à nos populations !
Par DOUBE BINTY

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