vendredi 6 avril 2007 par Notre Voie

La Première Dame, Simone Gbagbo, a dédicacé avant-hier à l'Hôtel Ivoire son ouvrage intitulé Paroles d'Honneur?. Un livre de près de 700 pages dans lequel l'auteur rétablit la vérité face aux mensonges, aux calomnies et à toutes sortes de méchancetés distillés par la presse occidentale et certaines ONG pour ternir son image. Mais un livre qui donne surtout l'occasion de parler de la crise ivoirienne, de dénoncer le comportement de la France chiraquienne pendant ces douloureux évènements et les attaques des Ivoiriens contre les autres Ivoiriens. Même s'il faut faire preuve de dépassement, Simone Gbagbo estime qu'il fallait extérioriser cela. D'ou ses remerciements à l'endroit de quelques personnes avec qui elle a travaillé pour finaliser l'?uvre. Notamment Djira Youssouf, Hanny Tchelley, Blé Goudé, Voho Sahi, Tayoro Gbotha Mais à la question de savoir comment l'idée d'écrire un livre a-t-elle germé dans son esprit, Simone Gbagbo explique.
Cela fait plusieurs années qu'on me poursuit à écrire. Le président de la République lui-même insistait, mais je ne voyais pas bien ce qu'il fallait écrire. Mais avec la crise, beaucoup de choses ont été accumulées dans la gorge, dans l'estomac, et pouvaient donner l'ulcère. Au départ, c'était un livre-entretien. Des questions m'ont été posées pendant une semaine, relativement à mon expérience et ça donné un livre-entretien. La retranscription a été faite par Didier Dépri et Eric Cossa. Nous avons, par la suite, corrigé et effacé les questions et ça, donné un livre. Mais, avant cela, il fallait le relire et c'est là que j'ai consulté mon conseiller Tayoro Gbotha et le Pr. Voho Sahi, le conseiller du président de la République avec qui nous avons veillé pendant des nuits pour créer l'ouvrage. Mais le tout a été soumis au regard critique de l'historien (son époux). C'est avec son regard critique que nous avons affiné les informations. C'était un moment très passionnant. On travaillait entre 1h et 3h du matin, et je m'attendais même à être censurée je ne ménageais pas certaines personnes. Mais l'historien est resté égal à lui-même .Le livre est achevé, le résultat est là, j'espère qu'il vous a plus. Beaucoup attendaient que je fasse des révélations ; ils n'en ont pas eues. C'est ma part de vérité sur la crise, c'est ce que j'éprouve. Mon objectif n'était pas de faire un livre auto-biographique a fait remarquer la Première Dame. Son équipe et elle ont, après avoir imprimé le livre souhaité un geste fort vis-à-vis des victimes de la guerre. Simone Gbagbo a alors remis le premier exemplaire de son livre au président Laurent Gbagbo parce que l'ouvrage décrit le parcours qu'ils ont vécu ensemble . Et l'objectif était, selon elle, que celui-ci, à son tour, le remette à la jeune Béhira Prisca, violée par 12 rebelles à Guiéllé (Toulepleu) et qu'il a fait venir à Abidjan à la Pisam où elle suit des soins

Vincent Deh

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