L'ouvrage de la Première dame de Côte d'Ivoire, présidente du groupe parlementaire FPI, combattante devant l'Eternel, Simone Ehivet Gbagbo, a été présenté et dédicacé, hier en fin de journée, au Palais des congrès de l'Hôtel Ivoire. En présence de "Laurent", le guide, le maître, le compagnon, l'ami, avec qui elle a effectué son parcours de combattante. C'est à ces divers titres que le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, qui n'a pas pris la parole, hier, a reçu des mains de l'auteur de Paroles d'honneur le premier exemplaire de l'ouvrage sorti de l'imprimerie; afin qu'il l'offre à son tour à une jeune fille violée récemment à l'Ouest par 12 assaillants (et que le Président Gbagbo a fait retrouver et évacuer sur Abidjan pour recevoir des soins dans une grande clinique de la place).
Cet ouvrage symbolisant la douleur, le combat, la volonté de rester debout et la foi en l'avenir de Mme Simone Gbagbo, a été séance tenante mis aux enchères au bénéfice de cette énième victime de la crise ivoirienne au sujet de laquelle la Première dame vilipendée et calomniée a tenu à dire sa part de vérité. Mis aux enchères sur la base de 200.000 FCFA, cet exemplaire que Mme Gbagbo a dédicacé pour cette jeune fille (hospitalisée) a finalement été adjugé à 15 millions de FCFA. Offre faite par le président du Conseil d'administration de la Société ivoirienne de raffinage (SIR). Avant ce moment qui a passionné l'assistance, Simone Gbagbo, très émue, a relaté la genèse de l'écriture de ce livre qu'elle a qualifié de témoignage. "Dans ce livre, j'ai voulu dire ma part de vérité, surtout sur la crise. Je voulais parler de la Côte d'Ivoire, de l'Afrique. Je voulais parler au monde, mettre le doigt sur un certain nombre d'attitudes qui m'ont blessée () Au bout du compte, il m'a semblé qu'il était nécessaire que cela soit dépassé; et le meilleur moyen de le faire, c'est de l'extérioriser () Mon objectif n'était pas de faire une autobiographie", a-t-elle expliqué.
Après avoir nommément remercié tous ceux qui ont pris une part active dans la réalisation de l'?uvre, au nombre desquels l'historien Laurent Gbagbo, qui a été "utilisé à fond" pour la correction du livre. Bien que tatillon sur les détails historiques, il ne s'est livré à aucune censure; bien que son épouse ait craint que certains passages très critiques envers certaines personnalités "gênent" la politique de l'homme d'Etat. "Mais il est resté égal à lui-même, l'homme de liberté", a confié l'auteur de Paroles d'honneur. Une ?uvre de 509 pages qui, en première partie de la cérémonie organisée comme un show artistique, a été présentée de manière académique par Mme Agnès Monnet, directrice de l'AICF et membre du secrétariat général du FPI. "Un livre dense de plus de 500 pages, où chaque phrase est une méditation, une interrogation () Plus qu'une ?uvre biographique, Paroles d'honneur est un témoignage", relèvera également Mme Monnet.
Michèle Pépé