jeudi 5 avril 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Une délégation du Fonds monétaire internationale, de la Banque mondiale et de la Banque Africaine de Développement a été reçue, conjointement, hier, en fin de matinée, par le Premier ministre Guillaume Soro dans les locaux du ministère d'Etat ministère de la Reconstruction, à Cocody-Riviéra. Les représentants de ces institutions financières internationales ont échangé sur les possibilités de reprise de leur coopération avec la Côte d'Ivoire.

Conduite par M. Arend Kouwenaar, chef de division au département Afrique du Fonds monétaire international, la délégation, selon celui-ci à leur sortie d'audience, est venue échanger sur les nouvelles perspectives après la nomination d'un nouveau Premier ministre en Côte d'Ivoire suite à l'accord ivoiro-ivoirien de Ouagadougou. ''Cette visite en Côte d'Ivoire est une visite de travail. Ce n'est pas encore les négociations d'un programme. On était très heureux d'être reçus par le Premier ministre. On l'a félicité, et à travers lui les populations ivoiriennes, avec le progrès qui a été fait sur le chemin de la paix. Nous avons exprimé notre volonté de nous réengager en Côte d'Ivoire dès que les circonstances le permettront. C'est-à-dire qu'il y a un certain nombre de préalables dont on va discuter dans le détail. Ce qu'on peut relever, et le Premier ministre a beaucoup insisté là-dessus, sur la transparence dans la gestion des finances publiques. Le Premier ministre a souligné la volonté de son gouvernement d'être transparent aussi bien au niveau de la gestion du budget que dans la gestion des ressources pétrolières, énergétiques, et d'autres ressources comme le café-cacao, par exemple. Donc, nous sommes très rassurés, avec cette volonté exprimée par M. le Premier ministre. Nous avons parlé de la façon concrète dont on pourrait le faire, notamment avec des rapports réguliers, trimestriels, par exemple (), pour que les populations ivoiriennes sachent comment les ressources publiques ont été utilisées dans le secteur social, pour la reconstruction, etc. Ainsi, tout le monde s'impliquera dans le processus de transition en cours'', a-t-il dit. Les audits du secteur pétrolier n'ont pas échappé aux échanges entre le chef du gouvernement et les fonctionnaires internationaux, dans une volonté de transparence des deux parties.
Quant à M. James Bond, directeur des Opérations de la Banque mondiale, parlant du préalable pour la reprise des discussions avec la Côte d'Ivoire, C'est claire qu'il faudrait être dans une situation normalisée, dans un processus de paix. Donc, le préalable principal, c'est un accord entre les parties, et je pense que c'est ce que nous avons avec l'accord de Ouaga. Et ce processus de paix doit, bien entendu, emmener à une démobilisation, désarmement et réintégration des combattants. Là, je pense que cela va tout à fait dans le bon sens. Bien entendu, il faudrait normaliser, sur le plan financier, la situation des arriérés, la gestion des finances publiques avec les trois Institutions. Avec cette mission technique, nous avançons dans le bon sens. Pour les Institutions telles que la Banque mondiale et la Bad, il est très important que la Côte d'Ivoire ait un accord avec le Fonds monétaire, parce que cet accord indique, en quelque sorte, la bonne gestion des finances publiques''.
Les trois délégations étaient respectivement conduites par les premiers cités, et par Janvier Litse, Directeur Programme Afrique de l'Ouest de la Bad.
Laurent Nahounou
laurentnah@yahoo.fr

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