mardi 3 avril 2007 par Le Patriote

Les jeunes ressortissants du V baoulé fustigent les propos tenus par certains membres de leur communauté à l'encontre de l'ex- Premier ministre. Ils ne sont pas contents de leurs parents . Alors-là, pas du tout. Réunis au sein de l'Organisation des jeunes baoulé de Côte d'Ivoire, les jeunes originaires du Grand Centre s'insurgent contre les déclarations faites par des membres de leur communauté, samedi 24 mars dernier à Yamoussoukro, au cours de leur rencontre avec Charles Konan, à l'époque Premier ministre. Alors que les supputations allaient bon train, quant au maintien ou non de celui-ci à la Primature, ils avaient exigé que Charles Konan Banny soit maintenu coûte que coûte au poste de Premier ministre. Bien plus, ils avaient ajouté que les Baoulés étaient faits pour gouverner et diriger. Toute chose qui irrite aujourd'hui les membres de l'OJB. Cela nous intrigue, c'est le côté tribal de cette manifestation, a déploré N'Guessan B. Célestin, président de ladite organisation, samedi au cours d'une rencontre avec la presse au complexe Las Palmas, situé aux Deux- Plateaux. Nous estimons, a-t-il poursuivi, que si chaque entité a droit à la parole, elle se doit de se garder d'utiliser la fibre tribale, ethnique car cela risque de porter un grand coup à la cohésion nationale, a-t-il poursuivi. Selon lui, la Côte d'Ivoire ne doit pas être prise en otage par quelques individus que ce soit pour une histoire de poste. Le voeux de la Côte d'Ivoire, également, pour lui c'est la quête permanente de la paix, de la concorde pour une cohésion plus renforcée. Une histoire de poste ne doit pas nous conduire aux dérives tribales, des appels au soulèvement des populations. C'est pourquoi, N'Guessan B. Célestin a appelé les uns et les autres à faire taire les petites querelles de clochers qui ne peuvent que retarder, freiner le développement de notre pays au moment où des lueurs d'espoir pointent à l'horizon de par la signature de l'accord de paix de Ouagadougou. Pour lui, l'heure est venue d'étouffer les conflits qui ne font que retarder la construction de la nation ivoirienne. Nous demandons à nos parents Baoulé de ne pas tenir compte du message à connotation tribale lancé depuis Yamoussoukro, a plaidé N'Guessan B. Célestin. Tout en soulignant que cette vision tribaliste de la vie politique a sacrifié des générations, le président de l'OJB a solennellement appelé tous les baoulés à ne point prêter une oreille à la division, au tribalisme qui constitue un frein au développement de toute nation. Nous exprimons notre indignation face aux agissements de certains cadres baoulé qui instrumentalisent leurs parents à des fins personnelles et politiques. Nous condamnons, avec la dernière énergie, cette pratique tribaliste et honteuse, a-t-il conclu, avant de souhaiter plein succès la paire Gbagbo- Soro et au nouveau gouvernement.
Y. Sangaré

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